Conséquences des frappes sur la Russie : «Washington a ignoré l’avertissement de Poutine», selon Peskov
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a dénoncé ce dimanche les actions imprudentes des États-Unis qui exacerbaient les tensions en Ukraine. En réaction à cette escalade sans précédent, une mise à jour de la doctrine nucléaire russe est un signal clair pour l’Occident, ainsi que la riposte russe avec le missile hypersonique Orechnik.
L’administration actuelle des États-Unis prend des mesures de plus en plus imprudentes, exacerbant les tensions autour du conflit ukrainien, a déclaré le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, dans une interview accordée au journaliste de VGTRK, groupe de médias russe, Pavel Zaroubine.
Le porte-parole du Kremlin a souligné que Vladimir Poutine était contraint de réagir à ces actions occidentales. «Poutine doit répondre à cette escalade sans précédent provoquée, avant tout, par l’administration sortante à Washington. Il doit le faire constamment, car ils prennent chaque fois des mesures de plus en plus imprudentes», a expliqué Dmitri Peskov.
L’une des réponses de la Russie a été la signature par Vladimir Poutine d’une version actualisée de la doctrine nucléaire. Sa version révisée est un signal pour l’Occident, qui mène une escalade totalement inédit du conflit ukrainien, a-t-il encore noté. Dmitri Peskov a également mentionné que les États-Unis avaient ignoré l’avertissement de Vladimir Poutine concernant les conséquences de frappes à l’intérieur de la Russie, et que son pays avait réagi de manière décisive avec le lancement du missile balistique hypersonique russe Orechnik.
De plus, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe et ex-président russe (de 2008 à 2012), à la lumière de la nouvelle doctrine nucléaire de la Russie, a mis en garde l’Occident contre toute tentative de doter l’Ukraine d’armes nucléaires et de maintien du soutien au régime de Kiev.
En parlant de la nouvelle arme russe, le missile balistique hypersonique à moyenne portée Orechnik, destinée à dissuader les États-Unis et leurs alliés de toute escalade supplémentaire, Dmitri Medvedev a souligné ses principaux avantages. «Les dommages seraient inacceptables, il est impossible de les intercepter par les moyens modernes et il s’agit de minutes. Les abris anti-bombes ne seront d’aucune utilité, donc l’espoir réside uniquement dans le fait que la bienveillante Russie prévienne à l’avance des lancements. Il vaudrait donc mieux cesser de soutenir la guerre», a écrit le vice-président du Conseil de sécurité russe sur sa chaîne Telegram.
De Barack Obama à Joe Biden, un héritage conflictuel Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué que Joe Biden, président des États-Unis, avait autorisé l’Ukraine à utiliser des ATACMS, missiles américains à longue portée, pour frapper l’intérieur de la Russie afin de «laisser un mauvais héritage» à la nouvelle administration formée par le président élu Donald Trump.
Sergueï Lavrov s’est rappelé qu’en décembre 2016, Barack Obama (président des États-Unis de 2009 à 2017) avait «joué un tour de cochon» à Donald Trump au début de son premier mandat présidentiel, en expulsant plus d’une centaine de diplomates russes et membres de leurs familles dans ses dernières semaines à la Maison Blanche.
De plus, ils avaient dû se rendre en Russie un jour sans vol direct, ce qui avait obligé les diplomates russes à voyager six heures en bus jusqu’à New York. «Il semble que ce soit dans le sang des démocrates», a souligné Sergueï Lavrov.
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