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Nationale

Conseil de sécurité de l’ONU : Alger dénonce la présence de mercenaires en Libye

Conseil de sécurité de l’ONU : Alger dénonce la présence de mercenaires en Libye
Amar Bendjama.

Lors de la séance du Conseil de sécurité consacrée à la situation en Libye, le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, s’exprimant au nom du groupe africain A3+, a livré une intervention ferme et nuancée, appelant la communauté internationale à redoubler d’efforts pour accompagner la Libye sur le chemin de la stabilité et de la souveraineté retrouvée.

Dès l’entame de son allocution, Bendjama a tenu à saluer les progrès enregistrés par le Gouvernement d’unité nationale et le Conseil présidentiel libyen, soulignant que « l’accord clé conclu a permis d’apaiser les tensions dans la capitale et de créer une dynamique politique plus sereine ».

Selon lui, cet accord constitue une étape majeure puisqu’il prévoit la restitution de plusieurs infrastructures stratégiques aux institutions de l’État, un geste qui, d’après lui, « consacre le rejet total de la militarisation dans toutes les régions du pays ».

Le diplomate a réitéré le soutien du groupe A3+ aux efforts en cours pour la réforme du secteur sécuritaire, ainsi qu’à l’initiative de démantèlement des groupes armés illégaux. « Il est essentiel que le monopole de la force revienne à l’État libyen seul », a-t-il souligné, tout en appelant les acteurs nationaux à poursuivre un dialogue inclusif et apaisé.

Sur le plan politique, Bendjama a fait part de l’espoir du groupe A3+ de voir « la deuxième phase des élections municipales se dérouler dans 16 circonscriptions dès le 18 octobre, avant d’entamer la troisième phase à partir du 20 octobre ». Ces échéances, a-t-il rappelé, « représentent un test démocratique pour consolider la légitimité institutionnelle en Libye ».

Abordant la dimension économique, le représentant de l’Algérie s’est montré préoccupé par la persistance de la crise budgétaire et l’absence d’une unification des finances publiques. Il a toutefois salué « la décision du président du Conseil présidentiel d’engager un audit financier complet dans les secteurs du pétrole et de l’électricité », estimant que cette démarche « va dans le sens de la transparence et de la bonne gouvernance ».

Bendjama a également dénoncé la mauvaise gestion des avoirs libyens gelés et le non-respect de la résolution 27/69 du Conseil de sécurité, notamment son paragraphe 14 qui autorise l’Autorité libyenne d’investissement à « placer les réserves gelées afin d’en préserver la valeur ». Pour lui, « il est inacceptable que la richesse du peuple libyen demeure bloquée alors que le pays traverse une situation économique et sociale des plus difficiles ».

Mais c’est surtout sur le volet sécuritaire que l’ambassadeur a tenu un discours d’une grande clarté. « Le règlement politique en Libye reste encore hors de portée tant que les ingérences étrangères persistent », a-t-il averti, pointant du doigt le flux continu d’armes et la présence de mercenaires sur le sol libyen.

Dans un appel sans équivoque, Bendjama a exigé le retrait immédiat de toutes les forces étrangères et des combattants mercenaires. « C’est la condition première pour restaurer la souveraineté pleine et entière de la Libye et pour permettre aux Libyens de décider librement de leur avenir », a-t-il martelé.

Enfin, le diplomate a rappelé la position constante de l’Algérie, fondée sur le respect de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la Libye, et a exhorté la communauté internationale à accompagner sans ingérence les efforts de réconciliation nationale. « La paix en Libye ne se construira ni sous les bombes ni sous l’influence d’intérêts étrangers. Elle naîtra de la volonté des Libyens eux-mêmes, soutenus, mais jamais remplacés, par la communauté internationale », a conclu Amar Bendjama.



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