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Nationale

Goudjil sera confirmé à la tête du Senat

Goudjil sera confirmé à la tête du Senat

Il n’y aura pas de surprise ce mercredi au Conseil de la nation. L’actuel président intérimaire, Salah Goudjil, sera confirmé dans son poste lors d’une séance extraordinaire. Intérimaire depuis avril 2019, Goudjil deviendra ainsi un président « à part entière », certainement pour quelques mois, jusqu’aux prochaines élections communales et de wilayas et le renouvellement des deux tiers de la composante du Sénat, qui est prévu, en principe, en décembre de cette année.

Pour rappel, Goudjil a pris l’intérim du Conseil de la nation après la démission de l’ex président de la république Abdelaziz Bouteflika, sous la pression du mouvement populaire. A l’époque, Abdelkader Bensalah qui était à la tête de cette institution, fut propulsé comme chef d’État, en vertu des dispositions de la Constitution. Mais l’intérim de Goudjil a duré, car Bensalah n’a pas pu réussir à organiser des élections présidentielles en juillet 2019, prolongées encore pour quelques mois. Une rallonge qui n’a pas pour autant évincé l’inamovible Goudjil de son intérim. Car, dès l’intronisation de Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême en décembre 2019, Bensalah annonçait son retrait de la vie politique et ne reviendra plus à son poste initial au Conseil de la nation. Une décision qui permet à Goudjil de poursuivre sa mission d’intérimaire, sans jamais être inquiété. A l’époque, quelques voix de l’opposition avait critiqué cette posture, estimant que cet intérim est contraire à la loi. Des voix rapidement étouffée.

Aujourd’hui, il semble que cette institution veut revenir à la normalité. Dès que Tebboune ait annoncé la dissolution de l’Assemblée populaire nationale et la tenue prochaine d’élections législatives anticipées, le bureau du sénat composé de trois vice-présidents, du secrétaire général et le questeur s’est réunit hier dans la matinée. Cette réunion a été élargie aux chefs des trois groupes parlementaires, qui ont tranché pour tenir une séance extraordinaire ce mercredi.

C’est une séance en plénière qui n’aura qu’un seul point à l’ordre du jour, mettre fin à la situation d’intérim et désigner Goudjil comme président de la chambre haute du parlement. Mais comment le nom de Goudjil fut reconduit, alors que certains observateurs le donnaient partant, en raison de son âge avancé, presque 90 ans ?

En fait, depuis quelques temps, Goudjil et ses alliés dans le groupe parlementaire du FLN ont manœuvré pour arracher un consensus sur son nom, afin de maintenir une sorte de stabilité dans cette institution. Il parviendront à rallier encore les sénateurs du RND et ceux du groupe désigné du tiers présidentiel. Selon des milieux politiques, il fallait coûte que coûte garder la même ossature ou configuration dans le sénat, afin de faire contrepoids contre toutes « mauvaises » surprises ou dérives électorales qui surgiront lors des législatives anticipées. Car, on ne sait plus, selon les observateurs, que pèsent vraiment les partis politiques chez l’électorat, d’autant qu’aucun sondage même approximatif n’a été réalisé. Pour beaucoup, personne n’a une idée précise sur qui va gagner ces législatives, quelles seront les tendances dominantes?

Ainsi le maintien de Salah Goudjil à la tête du Sénat est devenue presque une nécessité pour le pouvoir en ces temps ou la conjoncture politique est des plus sombre et des plus incertaine.

Grâce à ce casus belli, l’un des vétérans du monde parlementaire et politique, (il fut ministre des transports il y a plus de quarante ans), Goudjil sera donc le quatrième président du Conseil de la nation, depuis sa création en 1996. Après Bachir Boumaaza, puis Chérif Messaadia et Abdelkader Bensalah, c’est au tour de Salah Goudjil de marquer l’histoire de cette institution.



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