Conflits intergénérationnels : Comment protéger les personnes âgées
En prévision de la Journée internationale des personnes âgées, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) met en avant l’importance cruciale de la médiation familiale, réglementée par un décret exécutif, pour résoudre les conflits intergénérationnels au sein des familles.
Cette approche préventive vise à renforcer la cohésion familiale tout en protégeant nos aînés, avec un engagement supplémentaire envers le soutien psychologique et social. En parallèle, l’Algérie intensifie ses efforts pour fournir des soins de qualité et des programmes de protection spécifiques aux personnes âgées confrontées à des maladies chroniques ou au handicap. Une avancée notable dans le respect des droits des aînés.
Dans un communiqué diffusé à la veille de cette Journée célébrée chaque année le 1er octobre, le CNDH a souligné la nécessité de renforcer la médiation familiale en utilisant tous les moyens disponibles.
Le CNDH a rappelé que le mécanisme de médiation sociale et familiale représente une mesure préventive visant à résoudre les conflits potentiels au sein des familles, en particulier entre les générations, à savoir les ascendants et les descendants. Il a insisté sur le fait que cette approche s’inscrit dans le cadre de mesures préventives destinées à résoudre les problèmes familiaux, à apaiser les conflits, et à renforcer la cohésion au sein des familles et de la société en général. Tout cela contribue à la protection des personnes âgées au sein de leur famille.
Le Conseil a également souligné l’importance d’accompagner cette mesure en fournissant un soutien psychologique et social aux personnes âgées et à leurs familles. Cela vise à éviter les situations d’abandon ou de négligence.
Par ailleurs, le Conseil a noté une diminution continue du nombre de résidents dans les établissements d’accueil pour personnes âgées, passant de 2 185 personnes en 2010 à 1 444 personnes en 2021.
L’Algérie a également mis en place des programmes de prise en charge sanitaire spécifiques pour les personnes âgées, en particulier celles souffrant de maladies chroniques ou en situation de handicap. Ces programmes visent à garantir l’accès à l’ensemble des services de soins, de réadaptation, et de prise en charge psychologique pour cette catégorie de la population.
Lors de sa visite au Centre des personnes âgées sis au plateau de Lalla Setti de la commune de Tlemcen, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et la Condition féminine, Kaouter Krikou, a appelé à la création de fermes pilotes pédagogiques et leur généralisation sur les 32 centres de personnes âgées à travers le territoire national. Et d’ajouter que son secteur œuvre à « renforcer les mécanismes de prise en charge de la catégorie des personnes âgées, à travers leur intégration en milieu social, bénéficier de leur expérience».
La première responsable du secteur a ajouté que « parmi d’autres mécanismes figure la plateforme de signalement des personnes âgées en situation difficile et d’intégration économique, en proposant des mini-projets adaptés aux personnes âgées, ainsi que des subventions directes telles que des aides sociales ».
Selon Krikou, « l’Algérie a été pionnière dans le développement d’un arsenal juridique dans le domaine de la protection de personnes âgées, à travers un ensemble de mesures sociales visant à renforcer son statut familial et social et à garantir le droit de vivre dans un environnement familial et de jouir de tous ses droits garantis par la Constitution ».