Confiscation des biens de l’ambassade d’Algérie à Rabat: une escalade vers l’irréparable

C’est un véritable acte de voyoucratie que le Maroc est en train de commettre contre l’Algérie. Réputé pour ses actions de chantage, de corruption et de provocation tous azimuts, le belliqueux régime marocain persiste dans son escalade de violations et de violences contre tout ce qui est algérien. L’histoire de ses rapports avec son voisinage est remplie d’actes de traîtrise, de félonie, de rapine, d’escroquerie et d’agressivité. Une politique pouvant conduire à l’irréparable.
Dernier acte de son banditisme régi par le sceau officiel, le lancement d’un projet d’expropriation de biens immobiliers et fonciers appartenant à l’Etat algérien, situés dans la capitale du royaume marocain. Sous de fallacieux prétextes d’extension de structures du siège de son ministère des Affaires étrangères, le Maroc a signé un acte délibéré de spoliation en décidant, par un arrêt publié dans le Journal officiel, d’accaparer les terrains et les biens dans les environs immédiats de son soi-disant projet d’extension. Or, le patrimoine immobilier visé appartient à l’Etat algérien depuis des décennies. C’est le lieu du siège de son ambassade à Rabat. Au total, ce sont trois biens immobiliers qui sont concernés, tous achetés par l’Algérie.
Les autorités marocaines présentent cette opération sous le sceau de projet d’utilité publique pour justifier l’expropriation, alors qu’elles peuvent s’offrir des dizaines d’assiettes ou de terrains dans la capitale pour n’importe quelle construction de structures de son administration. L’arrêt publié dans le Journal officiel accorde un délai factice aux propriétaires des biens pour réclamer des indemnités.
Le régime marocain qui a bâti sa politique avec les voisins algérien, mauritanien, sahraoui et espagnol sur la spoliation pour les uns et le chantage pour les autres, avait tenté en 1993 de s’accaparer ce siège mais a essuyé une fin de non recevoir des autorités.
Il est évident que cet acte qui vise tout ce qui symbolise l’Algérie et sa souveraineté n’est pas le premier. En remontant, pas très loin d’ailleurs, dans le long feuilleton tumultueux de ses provocations, le Maroc a déjà spolié, dans les années 1970, des milliers d’Algériens, propriétaires de terres agricoles et de biens immobiliers.
Des milliers d’hectares, des domaines agricoles, des usines, des ateliers et des boutiques, ainsi que des villas et des maisons ont été confisqués. Les Algériens propriétaires, victimes, n’ont jamais été indemnisés, et ce malgré les procédures judiciaires et les plaintes aux instances internationales. A ce jour, ce lourd contentieux persiste encore et le Maroc n’a jamais voulu le régler, et ce en dépit des sollicitations algériennes.
En août 1994, Rabat a décidé unilatéralement de faire la chasse aux touristes algériens. Ainsi, des milliers de visiteurs algériens ont été violentés, torturés, volés et jetés aux frontières, imposant le visa même aux étrangers d’origine algérienne.
En 2012, ce royaume s’est permis de nouvelles provocations en laissant le soin à ses sbires de violer les enceintes diplomatiques et consulaires de l’Algérie, censées protégées, comme cet acte d’un soi-disant malade mental qui avait déchiré le drapeau algérien et qui n’a jamais été condamné pour son agression.
Pour de nombreux observateurs, cette décision de spoliation d’un bien algérien à Rabat est plus qu’un acte de représailles envers l’Algérie mais une réponse directe du Maroc, désarçonné par l’ouverture à Alger, il y a quelques jours, d’un bureau de représentation du parti indépendantiste du Rif, une région du nord du royaume qui était une République libre et souveraine il y a un siècle.
Il est clair que l’Algérie a rapidement condamné, « dans les termes les plus énergiques », ce projet de confiscation des biens de l’ambassade de l’Etat algérien au Maroc, affirmant que le gouvernement algérien « répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés ». De même, il aura recours à toutes les voies et à tous les moyens de droit disponibles, notamment dans le cadre des Nations unies, pour assurer le respect de ses intérêts.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, « le royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle escalade dans ses comportements provocateurs l’égard de l’Algérie », soulignant que l’Algérie considère qu’« il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’Etats souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale ».
Le même communiqué relève que « le projet marocain, qui s’inscrit en contradiction avec les pratiques internationales civilisées, déroge gravement aux obligations de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les ambassades sur son territoire quelles que soient les circonstances ».
« L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques », souligne le communiqué, affirmant qu’« elle en dénonce également, avec force, l’illégalité et l’incompatibilité avec les devoirs qu’assume tout Etat membre de la communauté internationale avec rigueur et responsabilité ».
Cet acte reflétant la faillite du régime du Makhzen est également perçu, y compris au sein des milieux politiques au Maroc, comme une escalade pouvant conduire, à terme, à l’irréparable entre les deux pays.
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