Complexe d’El-Hadjar :L’usine prête à entrer en fonction

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a inauguré avant-hier la mise en charge du haut fourneau N°2 (HF2) qui avait nécessité, pour rappel, durant 19 mois une réhabilitation.

Autrement dit, un haut fourneau totalement rénové qui continuera d’être alimenté avec du charbon, à l’inverse du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) qui fonctionnera avec du gaz, selon les nouveaux procédés internationaux Accompagné de plusieurs membre du gouvernement, du secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, le Premier ministre, après la mise à feu symbolique du HF2, a tenu un meeting avec les sidérurgistes venus nombreux pour l’applaudir et le remercier pour les efforts du gouvernement pour la réhabilitation du complexe sidérurgique d’El-Hadjar. « Celui qui est à remercier aujourd’hui, c’est Abdelaziz Bouteflika, président de la République. Dites-le à haute voix et soyez fiers ! C’est Abdelaziz Bouteflika qui a toujours porté dans son cœur les douleurs et la souffrance des travailleurs.

C’est Abdelaziz Bouteflika qui a sauvé d’une disparition certaine le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, fleuron de l’industrie sidérurgique algérienne. Dites-le la tête haute et soyez fiers », dira M. Sellal. Et les sidérurgistes de scander « vive Bouteflika ». Le complexe sidérurgique d’El-Hadjar, dénommé nouvellement « Sider El-Hadjar », entrera en production dans quelques jours après les derniers essais techniques et aura une capacité de production d’acier liquide de 1,2 million de tonnes pour l’année 2017 et 2,5 millions de tonnes pour 2018 et atteindra 4 millions de tonnes vers 2019.

Ainsi, avec les 5 millions de tonnes de production attendues du complexe sidérurgique de Bellara qui sera inauguré en avril prochain, l’espoir de voir l’Algérie exporter son acier se précise de jour en jour. Pour rappel, l’Algérie importe chaque année 4 millions de tonnes de produits sidérurgiques pour une facture globale de 12 millions de dollars. Le coût global de la réhabilitation du complexe sidérurgique d’El-Hadjar est de un milliard de dollars.

Plusieurs universitaires et d’anciens syndicalistes saluent la politique sociale et économique du gouvernement algérien et la réforme de plusieurs textes législatifs, et comme l’avait déclaré Abdelmalek Sellal lors de son allocution inaugurale de la dernière tripartie : « La réforme de plusieurs textes législatifs (douane, investissements, pratiques commerciales, procédures et code pénal) ainsi que le niveau de professionnalisme de nos services de sécurité permettent l’obtention d’excellents résultats dans la lutte contre la corruption qui a vu ces trois dernières années, le traitement de 5 498 affaires par les tribunaux couvrant la corruption (3 058 affaires), l’évasion fiscale (144), l’infraction douanière et les mouvements illicites de capitaux (2 299) ».

Contactés, plusieurs citoyens tout âge confondu trouvent que la 20e tripartite a été un succès sincère, pour la simple raison que tous les participants ont été d’accord sur tous les points, c’est-à-dire « pour une Algérie qui marche hors hydrocarbures ». A signaler que lors des débats de la tripartite, les participants ont retenu l’idée d’exporter les produits algériens d’abord vers les pays africains où l’Algérie a fait plusieurs percées, notamment dans le secteur des médicaments et de l’automobile. En clôturant son discours, Abdelmalek Sellal a fait un témoignage fort sensible : « Je suis persuadé que comme moi, l’immense majorité des Algériennes et des Algériens ont confiance dans leur pays et dans le moudjahid qui le dirige. Ils veulent aussi que l’Algérie demeure souveraine et maître de sa décision politique et économique et maintienne sa vocation d’Etat démocratique et social ».