Sonatrach et Petrofac lancent le complexe de polypropylène à Arzew
Le groupe pétrolier Sonatrach a signé, ce dimanche, un contrat avec le consortium britannique Petrofac-HCQ pour la réalisation d’un complexe de production de polypropylène à Arzew, ainsi qu’un contrat de financement du projet avec la Banque nationale d’Algérie. C’est ce qu’a indiqué le ministère de l’Energie et des Mines dans un communiqué.
La cérémonie de signature, présidée par le ministre de l’Energie et des Mines, s’est déroulée en présence du PDG du groupe Sonatrach, du directeur général de la BNA, du représentant de l’ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, du PDG de Petrofac, du représentant de HCQ, ainsi que des cadres du ministère et de Sonatrach.
Le ministre a souligné l’importance de ce projet pour Sonatrach et pour l’économie algérienne, visant à valoriser les ressources naturelles du pays, en particulier les hydrocarbures et les mines, afin de construire un tissu industriel intégré permettant la création d’emplois, la réduction de la facture d’importation et l’acquisition de technologies.
«Sonatrach a programmé la réalisation de plusieurs complexes pour la valorisation des hydrocarbures, notamment la conversion du propane en polypropylène, du kérosène en alkyl benzène linéaire (LAB) et du méthanol en MTBE. » a-t-il affirmé. Le ministre a ajouté que le complexe d’Arzew permettra «la réalisation de plusieurs composés pour la valorisation des carburants, notamment la conversion du propane en polypropylène, du kérosène en alkyl benzène linéaire (LAB) et du méthanol en MTBE ». Il a poursuivi que l’objectif du développement de la pétrochimie est de « convertir plus de 50% de la production primaire contre 32%, créant actuellement près de 10 000 emplois directs, exportant plus de 5 milliards de dollars contre 3 milliards de dollars actuels, ainsi que cinq fois la valeur ajoutée actuellement dans les opérations de transformation et de production».
Le projet en question sera implanté sur une superficie d’environ 88 hectares dans la région d’Arzew à Oran, pour un coût estimé à 1,5 milliard de dollars, avec une capacité de production de 550 000 tonnes par an de polypropylène. En outre, une partie de cette production sera destinée à couvrir la demande nationale de cette matière, estimée à 120 000 tonnes par an dans plusieurs secteurs tels que l’industrie pharmaceutique, l’agriculture, le transport, le textile, les infrastructures hydrauliques, la construction, les automobiles et les navires.
« La signature de ce contrat est le résultat d’une consultation internationale restreinte qui a abouti au choix de l’alliance Petrofac et HCQ parmi 18 sociétés candidates le 14 mai dernier », a déclaré le ministre. « Sonatrach vise, grâce à la réalisation de ce complexe, qui repose sur des technologies avancées utilisées par les principales entreprises mondiales dans la production de propylène et de polypropylène, à se conformer aux normes internationales et à appliquer les mesures requises conformément à la législation algérienne pour garantir la protection de l’environnement » a-t-il souligné.
De plus, selon la même source, le projet permettra d’exporter l’excédent de production afin d’augmenter les exportations en dehors des hydrocarbures et contribuera également à la création d’environ 6 000 emplois directs pendant la phase de réalisation, 450 emplois pendant la phase d’exploitation et 2 000 emplois indirects. En outre, 70% du coût du projet seront financés par un consortium de plusieurs banques nationales.
Il convient de rappeler que la société Petrofac, qui est présente en Algérie depuis l’année 2000 dans la sphère de la fourniture d’équipements pour les projets pétroliers, a été au cœur d’une polémique en 2022 lorsqu’elle a fait l’objet d’une ordonnance de confiscation d’importantes sommes d’argent après sa condamnation par la justice britannique.