Commerce extérieur : le retour au système des licences écarté
Institué en 2016, le système des licences dans la gestion du commerce extérieur est écarté. L’affirmation vient du ministre du Commerce qui réitère l’accompagnement et l’encouragement des exportations.
« Le retour de la gestion du commerce extérieur par le système des licences n’est pas du tout à l’ordre du jour », a affirmé Kamel Rezig dans sa déclaration à l’agence officielle. Ce système est qualifié, faut-il le signaler, de « bureaucratique » et « manquant de transparence », qui a déjà montré ses limites. Les pouvoirs publics veulent cependant se pencher sur les exportations.
Booster les exportations hors hydrocarbures constitue, en effet, une des orientations données par le président de la République, lors de l’ouverture des travaux de la conférence sur le plan de relance économique. La raison pour laquelle une batterie de mesures ont été adoptées pour dynamiser les exportations. Un chantier sur lequel travaille le ministère du Commerce. « Nous sommes en train d’encadrer et de soutenir les exportateurs par la levée de toutes les contraintes administratives rencontrées, la suppression du certificat d’exonération des droits de douane en est la preuve », a –t-il souligné, signalant l’attachement de son département ministériel à encourager le commerce extérieur. Cela, à travers l’allègement des formalités administratives pour soutenir les opérateurs économiques et l’accélération de la cadence de numérisation du secteur.
Un travail interministériel se fait dans la perspective d’encourager les exportations. C’est dans cette optique que le département du Commerce travaille, en étroite collaboration avec celui des Finances, pour introduire des amendements, ayant trait au Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE), en vue d’orienter l’appui financier aux exportateurs algériens qui font la promotion de leurs produits sur les marchés extérieurs, selon les précisions de Rezig.
Le ministre est aussi revenu sur les amendements qui seront proposés prochainement au Premier ministère. Ils visent dans leur ensemble à simplifier le dossier d’indemnisation des exportateurs dans le cadre du FSPE à partir de 2021. Ces mesures en cours d’examen concernent également le soutien financier aux exportateurs, à travers la révision des montants et des taux, à même de servir et d’encourager l’exportateur à accéder aux marchés étrangers, a-t-il poursuivi. Il a également affirmé que l’opération de remboursement aux exportateurs d’un taux déterminé des frais de transport des biens et des marchandises vers l’étranger ou des dépenses de leur participation aux foires spécialisées à l’étranger, deviendra plus facile grâce à la numérisation et à l’allègement des formalités administratives. Ainsi dire, le ministère du Commerce entend bannir la bureaucratie qui a longtemps entravé les exportations.