-- -- -- / -- -- --


MENASahel

Six plaintes pour torture à l’ONU: Le Maroc face à ses crimes

Six plaintes pour torture à l’ONU:  Le Maroc face à ses crimes

Une coalition d’avocats et d’ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales ont déposé, ce mardi, six nouvelles plaintes contre le Maroc devant le Comité contre la torture (CAT) des Nations unies à Genève. 

Selon un membre de cette coalition, Ali Roubiou, contacté par le Jeune Indépendant, le but de cette démarche est surtout d’exiger la libération de tous les prisonniers sahraouis condamnés sur la base d’aveux obtenus sous la torture.

Selon ce membre, « les six requérants, Mohamed El Bachir Boutanguiza, Abdellahi Lakhfaouni, Sidi Ahmed Lemjiyed, Ahmed Sbai, Abdullahi Toubali et El Houssein Zaoui demandent au comité d’enquêter sur les sévices subis suite à leurs interpellations mais aussi durant leur longue détention », relevant que « 12 ans après le démantèlement du campement de Gdeim Izik, la quête de justice pour les faits de torture sur les prisonniers sahraouis continue ».

Ali Roubio a également indiqué que les requérants, « détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes depuis 12 ans, ont été définitivement condamnés par la cour d’appel de Rabat en 2017 sur la base d’aveux obtenus sous la torture à des peines allant de 20 ans de réclusion criminelle à la perpétuité ».

Par ailleurs, cette coalition a souligné, dans un communiqué conjoint, que « maîtres Francesca Doria, Brigitte Jeannot, Ingrid Metton, France Weyl (pour l’Association internationale des juristes démocrates) et la FIDH (Fédération internationale de droits humains), avec le soutien de la Ligue pour la protection des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines, ont déposé six nouvelles plaintes devant le CAT des Nations unies à Genève pour six défenseurs sahraouis des droits humains, membres du groupe de prisonniers politiques de Gdeim Izik ». 

Selon les signataires de ce communiqué, « les conditions de détention sont dénoncées au comité, les requérants subissant au quotidien des actes de torture et des traitements inhumains et dégradants : violences physiques et psychologiques, placement à l’isolement, impossibilité de rencontrer leur famille, refus d’accès aux soins et refus du droit au transfert près de leurs familles au Sahara occidental ».

Condamné à plusieurs reprises par le Comité contre la torture, poursuit la coalition, « le Maroc refuse systématiquement de se conformer aux décisions du comité », indiquant que « malgré les menaces et les représailles à leur encontre et à l’encontre de leurs familles, et malgré les intimidations de leurs soutiens, les requérants, confiants dans les institutions internationales, continuent de saisir les Nations unies de leur situation inhumaine ».

Soulignant que les décisions du CAT doivent être respectées par le Maroc, les signataires mettent l’accent sur le fait que « l’adhésion aux Conventions internationales de protection des droits humains ne peut pas être une simple opération de communication du Maroc pour blanchir son image à l’international, et doit être suivie d’effets ».

« Tous les prisonniers condamnés sur la base d’aveux obtenus sous la torture et détenus arbitrairement doivent être libérés et le Maroc doit assurer leur droit à réparation », ont-ils insisté.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le Makhzen est condamné par le CAT pour des faits de torture sur des prisonniers politiques sahraouis. Le Maroc a en effet été plusieurs fois condamné pour ces faits par les instances onusiennes.

En novembre 2016, le comité onusien avait condamné le Makhzen pour avoir torturé Naâma Asfari, porte-parole du campement de Gdeim Izik.

Sa femme, la défenseur des droits humains, Claude Mangin et lui-même sont encore, à ce jour, victimes de représailles.

En 2022, le CAT a de nouveau condamné le Maroc pour des actes de torture commis sur deux autres membres du même groupe de Gdeim Izik. Et en juin 2022, quatre plaintes de requérants sahraouis – trois membres du groupe dit de Gdeim Izik et un membre du groupe dit d’El Oual – ont été déposées auprès du CAT.

 

 



Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.

Email
Mot de passe
Prénom
Nom
Email
Mot de passe
Réinitialisez
Email