Colère et appréhensions des producteurs de boissons
L’Association des producteurs algériens de boissons (APAB) a adressé avant-hier une requête au ministère du Commerce pour « attirer son attention » sur une situation qui risque de compliquer leurs activités. Selon son président, Ali Hamani, cette lettre est motivée par la dernière décision du gouvernement de suspendre l’importation de plusieurs produits alimentaires et industriels.
En effet, cette décision prive les producteurs de boissons de matières premières entrant dans la fabrication de plusieurs marques. C’est ainsi que les banques commerciales ont rapidement décidé de se conformer à la nouvelle instruction, en refusant de domicilier des importations de concentrés pour jus de fruits.
Cette matière première est indispensable dans la composition et la fabrication des boissons à base de jus de fruits. L’APAB dénonce cette décision, estimant qu’elle a été « hâtive et prise sans concertation ».
Hamani ne cache sa colère et surtout ses appréhensions sur l’avenir de cette filière, qui emploie plus de 22 000 personnes et génère plus de 60 000 emplois indirects. « Certaines filières risquent de s’arrêter à cause d’une décision administrative et les producteurs sont inquiets », indique-t-il dans une déclaration de presse.
Selon le président de l’association, il y a aussi l’interdiction d’importer les bouchons en plastique.
« Il faut préciser les positions tarifaires et ne pas être évasif », a estimé Hamani, regrettant que le ministère du Commerce n’ait pas fait appel aux opérateurs, d’autant que cette décision du gouvernement est intervenue en période de chaleur, durant laquelle la demande sur les boissons et les jus de fruits est forte.
Pour Hamani, « le gouvernement n’a pas bloqué uniquement la production pour le marché national, il a aussi bloqué l’exportation, parce que nous exportons des jus de fruits et des eaux minérales « .