Colère chez les syndicats : Vers le boycott des examens de fin d’année ?
Les examens scolaires de fin d’année pourraient être sérieusement perturbés, à en croire les menaces avancées par les syndicats autonomes du secteur de l’éducation. Ils menacent de les boycotter si la tutelle continue de faire la sourde oreille aux revendications des enseignants.
Pour le moment, il n’y a pas encore de démarches formellement adoptées mais la Coordination des syndicats autonomes a annoncé le boycott de l’administration scolaire et des travaux de fin d’année. Une action qui sera appuyée le 26 mai par une journée de protestation nationale. Au terme de cette journée sera également tranchée définitivement l’option d’un éventuel boycott des examens de fin d’année, souligne la formation syndicale.
Dans un communiqué rendu public, la Coordination, qui avait appelé au début du mois en cours à une grève de trois jours, vient d’annoncer le boycott des travaux de fin d’année pour dénoncer ce qu’elle qualifie de «situation critique que vivent les travailleurs et les fonctionnaires de l’éducation». Cette organisation syndicale, qui compte pas moins de 13 syndicats autonomes, s’est adressée directement au Premier ministre pour lui demander de faire preuve de «sérieux» dans la prise en charge des revendications des enseignants. Ces décisions ont été prises au moment où des réunions bilatérales se tiennent entre le ministre Mohamed Ouadjaout et les partenaires sociaux.
Des réunions qui n’ont pas convaincu la plupart des syndicats du secteur, lesquels soulignent l’incapacité du ministre de tutelle à concrétiser sur le terrain les revendications socioprofessionnelles soulevées par les travailleurs du secteur.
Le SNTE menace de reprendre la protesta dès la rentrée scolaire
Le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) menace de reprendre ses mouvements de protestation dès la prochaine rentrée scolaire si le ministère de l’Education nationale ne tient pas ses engagements quant à la prise en charge réelle des revendications socioprofessionnelles des enseignants. Dans un communiqué rendu public hier, le SNTE a tenu à informer le Premier ministre de la gravité de la situation des travailleurs du secteur et de la nécessité de résoudre leurs problèmes dans les plus brefs délais. «A l’issue de la réunion qui nous a regroupés lundi avec le ministre de l’Education nationale, le syndicat menace, s’il n’est pas répondu aux revendications soulevées, que son Conseil national aura des décisions fortes à prendre par des mouvements de contestation afin de réaliser les mêmes revendications, et ce dès le début de la prochaine rentrée sociale et scolaire», a indiqué le SNTE. Il convient de rappeler que sur le plan socioprofessionnel, le SNTE réclame l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de l’enseignant et la revalorisation de son statut.
Le SNTE exige notamment dans sa plate-forme de revendications la retraite proportionnelle, l’assimilation dans la classification du rang de l’emploi au reste des catégories d’enseignants du secteur, les cycles moyen et secondaire, le réexamen des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps de travail des paliers moyen et secondaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis 2014 et la réinstauration du système de spécialisation dans l’enseignement primaire