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Monde

Coalition internationale contre le Yémen: L’Espagne dit « nada », la gauche salue

Coalition internationale contre le Yémen: L’Espagne dit « nada », la gauche salue
Diaz-Sanchez, une alliance contre une coalition

Une participation de l’armée royale espagnole au sein d’une coalition internationale contre le Yémen relève de l’impossible.

C’est la décision prise par le gouvernement espagnol qui s’est illustré par une position appelant à la fin des hostilités à Gaza qui ont coûté la vie à plus de 30 000 civils palestiniens en majorité des femmes et des enfants. Les militants de gauche en Espagne ont salué la décision du gouvernement de Pedro Sanchez.

Le mouvement yéménite Ansar Allah (houthis) a apporté son soutien aux civils palestiniens en interdisant la navigation aux navires israéliens ou se dirigeant vers les ports de l’entité sioniste conduisant à une paralysie du flux naval dans la mer rouge.

Des navires ont été ciblés par les houthis et d’autres ont été contraints de changer de destination ou de rebrousser chemin, causant une perte commerciale aux sociétés et aux ports israéliens. Au moins une douzaine de compagnies maritimes ont décidé de suspendre leurs opérations en direction de la mer rouge passage obligé des navires provenant de la méditerranée ou de l’océan indien.

Face à ce développement dans la région causé par l’agression sauvage israélienne, les Etats-Unis ont appelé à la création d’une alliance internationale pour justement assurer une protection à l’économie israélienne en plein crise depuis le 7 octobre dernier.

Le secrétaire à la Défense américain, Lloyd Austin, a déclaré lundi dernier que le Bahreïn, le Canada, la France, l’Italie, les Seychelles et le Royaume-Uni figuraient parmi les pays participant à cette « initiative de sécurité multinationale » regroupant dix nations.

Invité à se joindre à cette coalition, l’Espagne qui a dénoncé l’agression israélienne a refusé d’y prendre part. Le gouvernement espagnol de gauche a clarifié, par le biais d’un communiqué du ministère de la Défense son opposition à l’extension de la mission de l’opération européenne Atalante, qui combat la piraterie dans l’océan Indien depuis 2008 principalement au large de la Somalie.

Le ministère précise que cette mission Atalante est actuellement limitée pour l’Espagne à un seul navire, la frégate Victoria, et met en avant le fait que «la nature et les objectifs de la mission Atalante n’ont rien à voir avec ceux que l’on ambitionne d’atteindre en mer Rouge».

Une semaine après l’annonce de l’Opération Prosperity Guardian (OPG) part le secrétaire de la défense américain, la France, l’Italie se sont elle aussi retirées de cette force presque entièrement constituée, qui était censée inclure des navires de guerre de plus de 10 nations.

La formation de cette coalition constitue une nouvelle source de tension pour les relations entre Madrid et Washington, déjà perturbées récemment par une affaire d’espionnage qui a fait scandale dans le pays.

L’Espagne a discrètement expulsé deux espions américains qui avaient infiltré les services secrets espagnols en recrutant deux agents du Centre national du Renseignement (CNI). Selon le site El Confidencial et le quotidien El País, cette annonce avait provoqué le mécontentement du gouvernement espagnol, qui n’avait pas été consulté à l’avance.

La porte-parole du gouvernement espagnol, Pilar Alegría, avait ainsi averti que l’Espagne ne participerait «jamais à une opération unilatérale» et ferait preuve d’une «prudence maximale».

La base du parti socialiste espagnol (PSOE) et celle de gauche incarnée par les communistes de Podemos, l’extrême gauche de Sumar ou le mouvement citoyen ont fait pression sur le gouvernement pour décliner l’offre de participation à la coalition. Elle a toutefois salué la décision du gouvernement central.

Dans une interview accordée à la radio Onda Cero, la dirigeante de Sumar, Yolanda Díaz, également vice-présidente du gouvernement, avait jugé «énormément hypocrite» la rapidité des pays occidentaux à protéger le commerce maritime international, l’opposant à leur impuissance à protéger la population civile de Gaza des bombardements israéliens.

Auparavant Diaz avait plaidé en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza, de mettre en œuvre des sanctions et un embargo sur le commerce des armes avec Israël.



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