Clôture du troisième Builtec : Les nouvelles technologies au service du bâtiment
Les participants au Salon international Builtec de Constantine étaient unanimes jeudi lors de la clôture de la troisième édition à qualifier le rendez-vous de très instructif et très profitable pour le secteur du bâtiment appelé à se mettre au diapason des nouvelles technologies.
Des partenariats et des rencontres B to B entre exposants leurs ont ainsi permis, à en croire certains d’entre eux, de se fixer d’autres perspectives de partenariats à même d’améliorer leurs performances professionnelles et partant pousser leurs apports à l’économie nationale. Une des conventions qui sort du lot est incontestablement celle signée entre Média Smart, entreprise organisatrice de la manifestation, et l’organisme des foires de la ville de Gabès en Tunisie pour la tenue prochaine dans cette ville du littoral tunisien d’une grande exposition « Made In Algeria », qui sera dédiée aux nombreux produits algériens des secteurs de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme.
Le chapiteau installé à l’occasion au niveau du complexe culturel Zénith Ahmed Bey a connu pour ainsi dire une effervescence durant les quatre jours, du 20 au 23 février, de ce troisième rendez-vous abrité par la capitale de l’Est, où l’intérêt des étudiants et autres jeunes porteurs de projet innovant dans le cadre des startups ont été très actifs.
Ce bouillonnement juvénile autour de l’événement intitulé d’ailleurs par Media-Smart, l’entreprise initiatrice de l’événement, « La construction moderne et sa relation avec les nouvelles technologies » était animé par l’intérêt affiché notamment par les jeunes étudiants des départements en relation avec le domaine de la construction et de l’architecture dont beaucoup étaient encadrées par des enseignants-chercheurs ou encore ceux porteurs d’idées ingénieuses qui pourraient apporter des solutions techniques aux soucis des bâtisseurs. L’occasion a aussi été donnée à une nouvelle génération d’architectes de présenter leurs œuvres et créations artistiques contemporaines.
En marge de l’exposition qui a vu la participation de près d’une soixantaine d’exposants, une dizaine de communications et ateliers ont été présentés au niveau de la salle de conférence de l’espace culturel. Animé par d’éminents professeurs et enseignants-chercheurs, les communications se sont axées autour de la relation entre les secteurs de la construction et de la numérisation et des technologies modernes, ce qui a permis aux présents de s’imprégner de ce qui se fait de mieux aussi bien au niveau national que sous d’autres cieux.
A l’image d’un atelier organisé en clôture du salon, soit, jeudi où les participants ont mis l’accent sur la nécessité d’adopter des solutions innovantes pour prévenir les risques majeurs et les désastres, notamment les séismes et les changements climatiques. Ils ont ainsi exprimé le besoin « pressant » de faire face aux problèmes de construction, d’urbanisme et d’aménagement du territoire qui constituent une préoccupation majeure en matière de prévention et de réduction des risques majeurs, car réduire la vulnérabilité du cadre bâti et les gaz à effet de serre émis par les différents édifices « rend nécessaire l’adoption de solutions innovantes pour des constructions durables et écologiques ».
Ainsi, le thème relatif à « La construction sur base d’isolateurs : l’expérience algérienne », a été abordé par l’architecte Abderrazak Messaad, membre du réseau international pour la prévention contre des désastres (global network for desaster reduction), au cours de sa communication. Il de ce fait mis en exergue le projet du siège du Contrôle technique des constructions (CTC) d’Ain Defla qui constitue, a-t-il dit, une « expérience pilote en Algérie, dont l’idée a été reconduite pour la réalisation de Djamaâ El Djazair ».
Le CTC d’Ain Defla a été bâti en introduisant des isolateurs de fondations, élaborés sous forme de pivots d’appuis parasismiques en caoutchouc, en tant que moyen pour atténuer les excès d’énergie développés par les tremblements de terre, en les absorbant avant qu’ils ne puissent mettre à mal la superstructure des constructions, a fait savoir le communicant.
En isolant l’infrastructure de la superstructure, on parvient à éviter la démolition de la structure car la rigidité de la fondation ne peut, à elle seule, faire face à l’aléa sismique or, la souplesse et l’élasticité du réseau souterrain de poutres permettent de mouvoir la bâtisse et de contourner la compression au lieu de résister au séisme et de subir le choc, a-t-il ajouté.