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Clôture du Sommet du G20: Des priorités et des espoirs

Clôture du Sommet du G20:  Des priorités et des espoirs
Un sommet sans Poutine, Xi Jinping et Trump

Le sommet du G20, qui s’est tenu à Johannesburg, s’est clôturé ce dimanche avec le transfert de la présidence tournante aux Etats-Unis, lesquels n’ont pas participé à la rencontre.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a officiellement clôturé le sommet, déclarant que la prochaine rencontre aura lieu l’an prochain aux Etats-Unis. Il a rappelé que la présidence sud-africaine avait placé les priorités de l’Afrique et du Sud global au cœur de l’agenda, poursuivant l’accent mis sur le développement par les précédentes présidences d’Indonésie, d’Inde et du Brésil.

M. Ramaphosa a qualifié cet événement d’important non seulement pour les Sud-Africains, mais pour l’ensemble du continent. « Reconnaissant l’importance de cette étape, nous avons cherché à placer la croissance et le développement de l’Afrique au centre de l’agenda du G20 », a-t-il déclaré, ajoutant que « la plus grande opportunité de prospérité au XXIᵉ siècle se trouve en Afrique ».

Le président sud-africain a insisté sur le fait que la concrétisation de cette opportunité dépendrait de partenariats solides entre l’Afrique, le G20 et le reste du monde, mettant en avant l’interdépendance des nations. Selon lui, la déclaration finale du sommet va au-delà des mots, s’engageant sur des actions concrètes pour le bénéfice des populations et démontrant la valeur du forum pour coordonner des actions communes sur des enjeux partagés.

Les dirigeants ont également réaffirmé, dans la déclaration, leur engagement à œuvrer pour une paix juste, complète et durable au Soudan, en République démocratique du Congo, dans les territoires palestiniens et en Ukraine, tout en condamnant le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations.

Concernant les inégalités, grande priorité de la présidence sud-africaine, la déclaration ne reprend pas l’idée d’un panel international, mais souligne l’impératif de réduire les « disparités de richesse et de développement » au sein des pays et entre eux.

Les dirigeants appellent également à réformer le système financier international afin d’aider les pays à faibles revenus à gérer leur dette, qui limite leurs investissements dans les infrastructures, la santé ou l’éducation. Ils demandent aussi davantage de transparence des créanciers, y compris privés, et soutiennent les efforts visant à instaurer des taxes minimales mondiales, même si l’engagement pris à Rio en 2024 sur la taxation effective des plus fortunés n’a pas été repris.

Malgré les obstacles, le président sud-africain Cyril Ramaphosa est parvenu à faire adopter la déclaration commune qui a évidemment fait l’objet de longs débats, de la part de tous les pays. Dans son discours d’ouverture, Cyril Ramaphosa a défendu le multilatéralisme. « L’adoption de cette déclaration envoie un signal important au monde : le multilatéralisme peut produire des résultats, et il le fait », a-t-il déclaré.

« Cette déclaration transmet un message d’espoir et de solidarité. Elle dit au monde que nous resterons fidèles à notre engagement solennel de ne laisser aucune personne, aucune communauté et aucun pays de côté. Nous ne devons rien laisser amoindrir la valeur, le prestige ou la portée de la première présidence africaine du G20 ».

Pour rappel, le Sommet du G20 a débuté avant-hier sans la présence des Etats-Unis, pourtant pays successeur de l’Afrique du Sud à la présidence tournante du G20, qui nécessite normalement une cérémonie de passation.

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Ronald Lamola, a expliqué, lors d’une conférence de presse en marge du sommet, que les Etats-Unis souhaitaient effectuer la passation via le chargé d’affaires de leur ambassade à Pretoria.