Clôture du Festival du film méditerranéen d’Annaba : « Matria » de l’espagnol Alvaro Gago rafle la mise

Le Festival du film méditerranéen d’Annaba a pris fin, ce mercredi soir, avec la remise des prix aux lauréats. C’est le film « Matria » du réalisateur espagnol Alvaro Gago qui a arraché la Gazelle d’Or, grand prix de cette 4e édition.
Le film algérien « Frantz Fanon » d’Abdenour Zahzah a reçu le Prix du Jury présidé par le réalisateur et scénariste turc Nuri Bilge Ceylan, alors que le Prix du meilleur réalisateur a été décerné au Croate Andrej Korovljević pour son film « Hotel Paula ».
L’espagnole Maria Vazquez a, de son côté, reçu le Prix de la meilleure actrice pour son rôle dans le film « Matria », tandis que Saleh Bakri a été récompensé par le Prix du meilleur acteur pour sa prestation dans le film palestinien « The Teacher » (Le professeur) de la réalisatrice Farah Nabulsi. Le Prix du meilleur scénario a été attribué au film turc « Rosinante » de Baran Gündüzalp.
Présidé par l’algérienne Rym Takoucht, le jury de la sélection courts métrage a attribué le Grand Prix au film palestinien « Sokrania 59» d’Abdallah Al-Khatib tandis que le Prix du Jury a été attribué au film chypriote « A night of riots » (Nuit d’émeutes) de Andreas Sheittanis. Cette année, le jury a décidé d’ajouter deux autres mentions spéciales, en les accordant aux films « The Cinéma is a wonderful thing » (Le cinéma est une chose merveilleuse) de l’espagnol de David Fernández et à « the Real truth about the fight» du croate Andrea Slaviček.
Enfin, dans la compétition des films documentaires, c’est le film italien « Sarura » de Nicola Zambelli qui a remporté le Grand Prix. Le Prix du Jury a été décerné au film palestinien « Bye Bye Tibériade » de Lina Soualem, tandis qu’une mention spéciale a été attribuée au film tunisien « Agreb majnouna» d’Akram Moncer.
Dans le cadre du concours Annaba Film Industry, deux candidats parmi les 12 présélectionnés ont été récompensés, et ce dans les sections « Aide au développement d’un scénario » et « Aide à la production ». Siren Achir a décroché le prix du meilleur scénario pour son projet « Aṣwat » (Voix) et Osama Ben Hussein a quant à lui reçu le prix du meilleur projet pour son long métrage « 7 Kilomètres ».
Dans la catégorie « Amar Al Askri », dédié aux films produits dans le cadre du de l’indépendance de l’Algérie, c’est le court métrage « Tayara Safra » (l’avion jaune), de Hadjer Sebata qui a raflé la mise. Ce film offre une réflexion profonde sur la mémoire collective du peuple algérien et les conséquences de la lutte pour l’indépendance.
Merzak Allouache honoré
Après la remise des prix, la soirée s’est poursuivie par une série d’hommages vibrants rendus à des figures emblématiques du cinéma algérien et arabe. Le grand réalisateur algérien Merzak Allouache a reçu un hommage particulier pour l’ensemble de sa riche et prolifique carrière. Un court métrage retraçant ses œuvres majeures a été projeté devant un public enthousiaste, qui a pu ainsi saluer son talent immense et sa contribution inestimable au cinéma algérien, avec des applaudissements.
Deux grandes figures du cinéma égyptien, l’acteur Mostafa Shaaban et la chanteuse et actrice Sherine Abdel Wahhab, ont également été honorées lors de la soirée de clôture. Le comédien tunisien Fethi Haddaoui a reçu aussi les honneurs de la part des organisateurs. Aïda Guechoud, actrice algérienne de renom, a été honorée lors de cette édition par le prix d’excellence, en reconnaissance de son remarquable talent et de son engagement envers le cinéma algérien.
La comédienne Fatiha Soltane a été également honorée pour son parcours artistique exceptionnel et sa contribution inestimable au cinéma algérien. La Fondation du Film Palestinien a été honorée pour son travail remarquable dans la préservation et la promotion du cinéma palestinien.
Dans son allocution Mohamed Allal, le commissaire du festival, a remercié le public et les habitants de la wilaya d’Annaba pour leur soutien indéfectible, soulignant que le festival a enregistré plus de 30 000 entrées durant toute la manifestation.
Un court concert a été aussi animé par Kamel Benani avec le maestro Lotfi Saidi. Ils ont interprété, devant le nombreux public du théâtre régional d’Annaba Abdelkader Medjoubi les titres « Bellah Yahamami » et « Djani Ma djani ».
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.