Classique et diversité
Le Septet de l’orchestre royal de chambre de Wallonie, l’Orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg et l’Orchestre symphonique national syrien ont connu, avec un programme allant du classicisme le plus strict à l’éclectisme le plus audacieux, un égal succès ce samedi 13 septembre, en cette seconde journée du sixième Festival culturel international de musique symphonique au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi d’Alger.
Le septet belge, rejoint par cinq musiciens de l’Orchestre symphonique national (ONS) est le premier à provoquer les salves d’applaudissements d’un public enthousiaste venu en nombre, samedi soir, au Théâtre national Mahiedine-Bachtarzi d’Alger.
Des extraits de l’opus 77 de Dvorak et les différents mouvements d’un opus pour quatuor à cordes de Schuman, sont interprétés, avec tout le raffinement de ce genre musical, par les membres du Septet, connu dès 1958 comme Les solistes de Bruxelles avant de se développer jusqu’à devenir l’Orchestre royal de chambre de Wallonie. L’orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg a succédé aux virtuoses belges avec une interprétation d’œuvres de Tchaïkovski, Stravinski , Chostakovitch et Glazounov qui a valu au célèbre maestro Sergei Stadler et à sa formation d’être longuement ovationnés et bissés par le public.
L’orchestre symphonique national syrien, dirigé par le maestro Missak Baghboudarian, un habitué des scènes algéroises, n’a pas craint, son tour venu, de rompre avec la grande tradition classique de la musique symphonique en interprétant un répertoire à l’éclectisme audacieux.
La célèbre chanson chaâbi Ya rayeh (Toi qui t’en va) du regretté Dahmane el Harrachi a ainsi fait découvrir une interprétation instrumentale qui a enflammé le public.
Le violoncelliste soliste, Mohamed Namek, a pour sa part ému l’assistance au cours d’une pièce du patrimoine syrien, Ya mahla el Fus’ha arrangé pour cello et cordes par Adnan Fathallah. Moslem Rahal au naï (flûte traditionnelle), Roubina Hermine Artinian à la flûte traversière et les musiciens du Damascus Brass Quintet (trompette, trombone, cor et tuba) ont enchanté l’assistance en surfant sur un répertoire varié dont une Fantaisie Brillante sur Carmen pour flûte et orchestre à cordes où la jeune soliste s’est distinguée. Cette sixième édition du Festival culturel international de musique symphonique se poursuivra jusqu’au vendredi 19 septembre au TNA avec la participation d’ensembles de 19 pays et d’Algérie. Cinq concerts seront donnés en parallèle dans quatre wilayas d’Algérie.