Cinq personnes soupçonnées d’appartenance à Rachad écrouées à Constantine
Cinq personnes soupçonnées pour leur implication dans une affaire en relation avec le mouvement Rachad ont été écrouées par le magistrat instructeur près le tribunal de Ziadia, à Constantine.
Les mis en cause sont poursuivis pour les chefs d’inculpation d’appartenance à un groupe terroriste dans le but de semer la terreur et l’insécurité, du crime d’atteinte à l’unité et la sécurité territoriale, et la stabilité des institutions et leur fonctionnement par la diffusion de tracts subversifs, et l’utilisation de moyens technologiques d’information et de communication pour soutenir et diffuser une idéologie d’un groupe terroriste.
Les six inculpés devront aussi répondre des délits d’incitation à attroupement de public et d’atteinte au président de la république et des institutions publiques. Des faits punis par la loi dans ses articles 100, 146 bis1, 87 bis12, 87 bis13, 87 bis3 du code pénal, lit-on dans un communiqué diffusé ce mardi par le tribunal de Ziadia de Constantine et signé par le procureur adjoint. La missive précise par ailleurs que les dénommés D. S, M. O., T. L., M. M. C., ainsi que B., M. T., ont été mis en détention provisoire. Un avis de recherche a par ailleurs été émis à l’encontre B. M. F.
Les faits remontent, précise le document, au 12 juin 2021, jour du scrutin pour le renouvellement de l’assemblée populaire nationale, suite à des informations parvenues à la section de recherche de la Gendarmerie nationale du groupement de Constantine concernant les agissements d’un groupe de personnes qui planifiait et s’activait à remettre en doute la légitimité des élections et des institutions de l’Etat.
Les investigations sitôt entreprises ont permis l’identification d’un premier suspect, D. S. en l’occurrence, lequel était en contact avec le dénommé B. M. T., actuellement en détention, afin de planifier des marches non autorisées. Les différents coups de fil opérés par le mis en cause ont permis son arrestation au centre-ville de Constantine. Une grande affiche, photo du dirigeant arrêté du mouvement Rachad B. M. T. a été saisi à bord du véhicule à bord duquel il se trouvait lors de son arrestation. Lors de la perquisition de son domicile, les gendarmes trouveront des pancartes subversives. Son audition, précise le document, révèlera qu’il était effectivement en relation avec B. M. T., membre dirigeant du mouvement Rachad, récemment blacklisté parmi les groupes terroristes, par les autorités algériennes. L’inculpé confirmera aux enquêteurs qu’il était en relation permanente avec le dirigeant du mouvement et son représentant au niveau de la capitale de l’Est et ce dans l’objectif de tenir des rencontres autour de la situation politique du pays mais aussi pour l’organisation des marches.
L’enquête permettra par ailleurs d’identifier d’autres personnes appartenant au réseau constantinois de Rachad impliquées notamment dans la collecte de fonds au profit du mouvement il s’agit des dénommés M. O., T. L., M. M. C., ainsi que B., M. F., Le communiqué précise aussi que le réseau était destiné à fournir des informations sur la situation du pays à la direction du mouvement établie à l’étranger, le document cite Z. M. L. et la dénommée M. M.
Les mis en cause ont été présentés devant le procureur qui les a déférés devant le juge d’instruction. A la suite de leur audition par le magistrat instructeur, cinq d’entre eux ont été écroués et le sixième est toujours recherché précise le communiqué.