Chômage : Le BTP durement touché par la crise

Ce n’est pas encore significatif ou palpable, mais la crise touche certains secteurs avant d’autres. Le bâtiment et les travaux publics sont touchés de plein fouet entre 2016 et 2017. Selon des chiffres rapportés hier par le directeur général de l’Agence nationale de l’emploi (ANEMANEM Agence nationale de l’Emploi), Mohamed Chaalal, il y a eu plus de 90 000 postes perdus pour le seul secteur du bâtiment. 

Des reculs sont ainsi constatés en raison des arrêts des chantiers ou le gel des projets. C’est généralement le BTP qui connaît cette morosité et a contribué à la hausse du taux du chômage. 

Selon la même source, même le secteur des services connaît un déclin en raison de la baisse sensible du pouvoir d’achat des Algériens. C’est surtout le commerce qui subit ce recul entre septembre 2016 et avril 2017.

Chaalal n’a pas donné des chiffres sur ce déclin, bien que certaines enquêtes d’organismes publics font état de situations financières difficiles qui ont obligé des patrons de sociétés publiques et privées non seulement à ne pas recruter, mais aussi à ne pas renouveler des contrats de travail faute de plans de charge et de nouvelles commandes ou de projets.

Cependant, en dépit de ces notes négatives et d’une conjoncture des plus difficiles, le patron de l’ANEM veut rester optimiste. Selon lui, la création d’emplois en Algérie existe. Pour preuve, il dira que son agence va créer 400 000 emplois pour 2017, en révélant que l’ANEM a placé pour des recrutements 295 594 personnes jusqu’à présent, alors qu’il ne reste qu’un trimestre avant la fin de l’année.

Concernant le marché du travail, Chaalal estime que celui-ci est en pleine phase de « transition professionnelle « . Il a souligné que cette transition doit être accompagnée, en raison de la nature du marché du travail. Ainsi, avec la faiblesse du BTPH et la baisse du nombre de chantiers, les demandeurs potentiels d’emploi vont chercher ailleurs et vont souvent débuter de nouvelles carrières dans d’autres secteurs.