Choc en Corée du sud après la proclamation de la loi martiale
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a proclamé mardi la loi martiale, dans un contexte de débat parlementaire houleux sur le budget, une décision jugée «illégale» par le chef de l’opposition qui a appelé la population à manifester.
«Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l’Etat (…), je déclare la loi martiale d’urgence», a déclaré le président en direct dans une allocution télévisée surprise.
«Sans se soucier des moyens de subsistance du peuple, le parti d’opposition a paralysé le gouvernement, à des fins de destitutions, d’enquêtes spéciales et pour protéger son leader de poursuites judiciaires», a-t-il poursuivi. «Notre Assemblée nationale est devenue un refuge de criminels, un repaire de dictature législative qui cherche à paralyser les systèmes administratif et judiciaire et à renverser notre ordre démocratique libéral», a encore déclaré le président.
South Korea has placed all media outlets under government control due to martial law. Wow.
pic.twitter.com/neVLN1wqy4— Tiffany Fong (@TiffanyFong_) December 3, 2024
Toutes les activités politiques ont été interdites et les médias sont placés sous la surveillance du gouvernement, a déclaré le chef de l’armée Park An-su dans un communiqué. Des hélicoptères ont atterri sur le toit du parlement à Séoul, d’après des images en direct diffusées par les chaînes de télévision. Des forces spéciales sont également entrées dans le Parlement, avant d’en sortir.
Le chef de l’opposition sud-coréenne Lee Jae-myung a qualifié la loi martiale d’«illégale» et a appelé la population à se rassembler devant le parlement en signe de protestation. Des centaines de personnes ont entendu son appel et commençaient à affluer devant le Parlement, vers une heure du matin (17h en France), selon des images de télévision. De son côté, le Parlement a voté le blocage de la loi martiale.