Chine-Asie centrale : prochaines « trente années d’or » en perspective
Le premier sommet Chine-Asie centrale s’est tenue à Xian, dans la province du Shaanxi, en Chine. Premier du genre depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les cinq pays d’Asie centrale, il y a 31 ans. Dans le contexte où le monde traverse des changements inédits depuis un siècle, le fait que les chefs d’État des six pays se retrouvent au point de départ de l’ancienne Route de la soie, revêt une importance exceptionnelle.
« De bons voisins, de bons amis, de bons partenaires et de bons frères », ces termes reflètent fidèlement les relations de la Chine avec les cinq pays d’Asie centrale. Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et les pays d’Asie centrale en 1992, les deux parties ont résisté aux épreuves des aléas internationaux et porté leurs relations au niveau de partenariat stratégique global, avec une coopération accélérée dans divers domaines.
À l’heure actuelle, la Chine et l’Asie centrale se trouvent à un stade de développement important. La Chine œuvre à la modernisation à la chinoise, tandis que les pays d’Asie centrale travaillent à un développement accéléré et s’attendent à une coopération renforcée avec la Chine. Dans le même temps, tous confrontés à l’impact des changements inédits depuis un siècle, les pays ont un désir ardent à relever les défis ensemble.
Dans ce contexte, le premier sommet Chine-Asie centrale intervient au bon moment et permettra de promouvoir l’approfondissement de la confiance stratégique mutuelle et l’expansion de la coopération dans divers domaines entre les deux parties.
Le développement est une priorité absolue pour les pays d’Asie. La forte complémentarité économique de la Chine avec ces pays a créé d’énormes opportunités de développement pour les uns et les autres. En 2022, les échanges commerciaux entre la Chine et les pays d’Asie centrale ont atteint 70,2 milliards de dollars américains, soit plus de 100 fois depuis le jour de l’établissement des relations diplomatiques.
Bien que l’Asie centrale soit loin de la mer, comme les amis d’Asie centrale le décrivent souvent, « nous sommes proches de la Chine et l’immense marché chinois est notre mer ».
Aujourd’hui, le gaz naturel d’Asie centrale est acheminé en Chine en quantités importantes, et les spécialités de qualité d’Asie centrale sont souvent vendues en quelques secondes sur les plateformes de commerce électronique chinoises. Le lait de chamelle du Kazakhstan, le miel du Kirghizistan et la cerise de l’Ouzbékistan se retrouvent régulièrement sur la table des Chinois.
Par ailleurs, la Chine et l’Asie centrale renforcent leur coopération dans les domaines des nouvelles énergies, de l’économie numérique et de hautes technologies.
L’amitié millénaire et la coopération pratique ont rapproché les cœurs des peuples de Chine et d’Asie centrale. La langue de Confucius est de plus en plus prisée en Asie centrale ; les restaurants chinois sont fréquentés par les populations locales ; la médecine traditionnelle chinoise est entrée dans les ménages locaux ; des efforts sont conjugués pour restaurer des reliques historiques ; des ateliers Luban sont mis en place dans les pays d’Asie centrale…Nombreux sont des exemples des efforts de la Chine et de l’Asie centrale pour promouvoir l’échange et l’inspiration mutuelle des civilisations le long de la Route de la soie.
Tous pays en développement, la Chine et les cinq pays d’Asie centrale défendent fermement le multilatéralisme et les normes universellement reconnues du droit international. Ils se soutiennent mutuellement dans la sauvegarde de leurs intérêts fondamentaux, y compris la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.
S’appuyant sur des plateformes bilatérales et des cadres multilatéraux tels que l’Organisation de coopération de Shanghai, la Chine et les cinq pays d’Asie centrale ont déployé des efforts conjoints pour lutter contre les « trois forces » (terrorisme, séparatisme et extrémisme), ce qui a permis de maintenir efficacement la paix et la stabilité dans la région et au-delà.
À en croire Alicher Sobirov, directeur du département d’histoire, d’héritage culturel et d’études en sciences humaines à l’Institut international d’études sur l’Asie centrale (Tachkent), le sommet Chine-Asie centrale permettra d’approfondir la coopération dans divers domaines entre les pays d’Asie centrale et la Chine et de créer un avenir pacifique, stable et prospère pour la région.
Au cours des 30 dernières années, la Chine et les pays d’Asie centrale se sont toujours respectés, ont développé des relations d’amitié et de bon voisinage et travaillé ensemble à des bénéfices mutuels, donnant ainsi l’exemple d’un nouveau type de relations internationales.
Les dirigeants des six pays se sont retrouvés à Xian afin de tracer la voie à suivre pour le développement futur et construire une communauté de destin Chine-Asie centrale encore plus solide, ce qui inaugurera certainement les prochaines « trente années d’or » encore plus prometteuses.