Chevènement à propos de la mort de Gourdel «Cet acte ignoble n’affectera pas notre amitié»
Jean-Pierre Chevènement, considéré comme l’un des hommes les plus influents du monde politique français et même jugé par certains de la trempe de Georges Clemenceau et Charles de Gaulle, était en visite à Tizi Ouzou jeudi dernier dans l’après-midi, la seconde en trois ans.
C’est en sa qualité de président de l’Association France-Algérie qu’il était venu saluer les Tizi Ouziens et leur transmettre « le message d’amitié et de fraternité des Français ».
Accompagné de Raoul Weexsteen et Jean-Yves Autexier, respectivement vice-président et secrétaire général de France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement était reçu à Oued-Falli par le comité d’accueil composé des autorités civiles et militaires, à leur tête Abdelkader Bouaghzi. Jean-Pierre Chevènement a visité plusieurs endroits, dont le mausolée de Sidi-Bellaoua, où les fidèles le reçurent en grandes pompes et lui offrirent un burnous.
Notons que la visite a été une réussite et surtout saluée, mais Jean-Pierre Chevènement a laissé sur sa faim la presse.
Le président de l’association France-Algérie s’est contenté de faire une brève déclaration. Il dira que sa visite en Kabylie, qualifiée d’ »amicale » intervient juste après l’assassinat du « malheureux alpiniste, Hervé Gourdel » et que ce n’est pas cet acte lâche et ignoble « qui empêchera la consolidation de l’amitié et la fraternité entre les peuples français et algérien ».
« D’ailleurs, j’ai eu l’occasion de rencontrer le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, juste après la réélection d’Abdelaziz Bouteflika, où je lui ai renouvelé le rôle de l’association que je préside », note encore Jean-Pierre Chevènement avant de préciser que « l’amitié et la fraternité entre les peuples français et algérien nécessitent aussi un travail au quotidien ».