Ces embouteillages qui rendent la vie infernale

Malgré les trémies réalisées et les tronçons routiers permettant de contourner le centre-ville, le réseau routier de la capitale connaît une congestion terrible, causant un désagrément tant sur le plan social qu’économique.
Cloués pendant des heures dans d’inextricables embouteillages, les Algérois commencent mal leur journée. La circulation autour de la capitale, notamment au niveau de Chéraga, Dely Ibrahim, Chevaley ou encore Ben Aknoun devient un calvaire.
Dans des conditions pareilles, les personnes venant de ces agglomérations et se dirigeant vers Alger-Centre risquent de passer toute une matinée et doivent prendre leur mal en patience dans les bus comme dans leur voiture.
Des files de véhicules s’étalent à perte de vue, provoquant ainsi le mécontentement, voire la colère des conducteurs dont certains aggravent la situation en déclenchant leurs klaxons stridents. Cet état de fait cause un désagrément tant pour les usagers de la route que pour les riverains. Une telle atmosphère empoisonne la vie du citoyen algérois.
« Déjà qu’il est épuisé tôt le matin, un employé arrivant en retard à son travail risque, si les retards se répètent, d’être sanctionné, parfois par une mise à pied « , témoigne, dépité, un cadre d’Algérie Télécom.
Un automobiliste avoue n’avoir jamais réussi à rejoindre son travail à l’heure à cause des bouchons. « Les retards dus aux encombrements influent négativement sur l’économie. Et c’est un cercle vicieux d’autant plus que les retards et les sanctions influent d’une manière directe sur le rendement des employés ; ce qui génère ainsi des pertes colossales pour l’entreprise en particulier et pour l’économie nationale en général « , ajoute-t-il. Interrogé sur les conditions dans lesquelles il se rend à son travail quotidiennement, A. Chabane, un jeune homme de 32 ans, nous a livré son témoignage : « La vie devient très dure, je dirais même impossible avec des bouchons rendant les routes inaccessibles, et cela se passe tous les jours ».
Et d’ajouter : « Je dois démarrer à 6 h de chez moi pour pouvoir arriver à 8 h au boulot. C’est trop ! Et gare à moi si je fais un retard de 10 minutes, car c’est la galère ». A titre de rappel, le nombre de voitures qui circulent à Alger entre 7 h et 17 h avoisine les 800 000.
On estime qu’une bonne partie des véhicules roulant dans ou près de la capitale appartiennent à « des jeunes qui n’ont, en général, rien à faire sur les routes ». « Certains jeunes ne s’arrêtent pas tout au long de la journée, et le plus grave c’est qu’ils roulent à une allure déraisonnable », selon une source proche de la direction de la prévention routière de la DGSN.
Par ailleurs, le ministère des Travaux publics et des Transports a pris des mesures pour décongestionner la capitale, en mettant sur pied un projet-pilote baptisé « Système intelligent de gestion dynamique de la mobilité ».
Il s’agit de doter 500 carrefours d’Alger de feux tricolores pour la gestion centralisée du trafic urbain. « Une opération qui va se faire en deux phases », a déclaré le directeur des transports terrestres et urbains au niveau du même ministère, Salem Salhi, le 9 février dernier.
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