Cérémonie d’ouverture ce mercredi soir des Jeux Sportifs arabes : Sous le sceau de l’amitié et la fraternité
Organisée par l’Algérie, l’édition 2023 des Jeux sportifs arabes, proposés en 1947 par la Ligue arabe, devra resserrer, au-delà des performances, des titres et la gloire, les rangs de ses pays membres, consolider leurs relations à travers le sport et la saine compétition dans un esprit d’amitié et de fraternité renouvelés face aux défis géopolitiques de l’heure et à venir.
Le chemin, depuis Alexandrie en 1953 et les premiers Jeux sportifs arabes a été long mais très instructif au regard des défis que les pays arabes en ces temps-là devaient relever. La tenue des premiers jeux panarabes en Egypte avait autant ravivé que réconforté le sentiment d’appartenance à une nation arabe confrontée à l’adversité et les lobbies sionistes et expansionnistes, qui avaient dès la fin de la Seconde guerre mondiale établi des stratégies d’accaparement des richesses naturelles des pays arabes, le pétrole en tête. L’Algérie, quant à elle, entamait son processus politique et militaire de libération nationale.
La tenue des deuxièmes jeux panarabes à Beyrouth, au Liban, en 1957, avait confirmé le fort sentiment d’attachement à la nation qui régnait au sein des pays arabes, et ces jeux étaient beaucoup plus perçus, au-delà de leur caractère sportif, au même titre que les Jeux Olympiques ou la Coupe du monde, comme une réponse politique au colonisateur qui voulait à tout prix mettre à sa botte les pays arabes et piller leur ressource. Dix pays membres de la Ligue arabe avaient participé à cette édition, qui sera suivie par d’autres à intervalles réguliers, tous les quatre ans.
En 1961, l’Algérie combattante, avait participé symboliquement à ce rendez-vous sportif. Depuis Alexandrie en 1953, cet événement sportif majeur est devenu un symbole politique et un rendez-vous festif et sain de la jeunesse arabe, du Maghreb, du Machrek et d’Afrique. A l’instar des grands ensembles politiques régionaux, la Ligue arabe a pu, en dépit des défis et de ses agendas politiques contrariés, maintenir ces jeux, et leur donner un cachet particulier, historique. D’autant que ces jeux panarabes ont été créés avant la naissance même des grands ensembles politico-économiques et de défense internationaux, dont l’OTAN (1949) ou l’union européenne (1957), et donnent la pleine mesure de l’avancée politique considérable des pays arabes par rapport aux autres ensembles régionaux.
Une idée d’Abderrahmane Hassan Azzam
La ligue des champions européenne, l’actuelle fameuse C1, qui draine des milliards de dollars de bénéfices à ses organisateurs et regardée chaque année par des milliards de téléspectateurs, a été créée en 1956 sous l’appellation » coupe des clubs champions européens », soit trois ans après le début des compétitions dans le cadre des Jeux Panarabes. Contre vents et marées, ces Jeux survivront à tous les écueils et les compétitions sont organisées dans les pays hôtes avec de fortes participations de délégations sportives des pays membres de la Ligue arabe.
Une saine course aux records et aux titres s’est, depuis Alexandrie, établie au sein des élites sportives arabes. Cette édition des Jeux sportifs arabes »Algérie-2023 » sera marquée, dans la vingtaine de disciplines engagées et les cinq villes-hôtes (Alger, Oran, Annaba, Constantine, Tipaza) dont celles de Handisports, par des joutes intenses entre des compétiteurs venus pour gagner, et marquer, une fois encore, la riche Histoire des Jeux sportifs arabes, depuis que le secrétaire général de la Ligue arabe, l’Egyptien Abderrahmane Hassan Azzam, avait lancé l’idée, en 1947, de la création de ces Jeux, conformément à l’article 2 de la charte de l’organisation, elle-même créée le 22 mars 1945.
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