Centres de recherche universitaires : Près de 500 prototypes à découvrir le 19 mai
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique organisera le 19 mai prochain un Salon dédié à la découverte des meilleurs prototypes réalisés au niveau des centres de recherche universitaires. C’est ce qu’a indiqué ce mardi le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Mohamed Bouchicha.
Il a précisé que ce Salon vise à créer des passerelles et des espaces d’échanges fructueux entre le secteur universitaire et économique, et ce en allant à la rencontre des potentiels investisseurs pour la production des projets les plus innovants pour le secteur socio-économique. Il a ajouté que « le nombre de prototypes qu’on a recensés uniquement au niveau des centres de recherche s’élève à 475 prototypes ».
Incarnant la réussite du passage de l’aspect purement théorique du projet des laboratoires d’université à la réalisation concrète des prototypes dans une démarche économique. M. Bouhicha a cité l’exemple du prototype du véhicule électrique « made in Algeria », qui sera présenté en 2025, après la présentation du prototype en avril dernier par le Centre de recherche en technologies industrielles (CRTI). S’exprimant sur les ondes de la radio nationale, le responsable du ministère a précisé que c’est le consortium constitué du CRTI et des industriels qui va produire le premier véhicule électrique à partir de l’année prochaine.
Par ailleurs, en plus du secteur automobile, les centres de recherche et les différents laboratoires relevant du ministère développent des inventions pour pratiquement tous les secteurs. Il a tenu à préciser que « la priorité est accordée aux secteurs stratégiques, à savoir la sécurité alimentaire, les énergies renouvelables et la santé des citoyens ». Il a aussi affirmé qu’une cinquantaine de recherches ont d’ores et déjà été communiquées aux différents secteurs en vue de les rentabiliser. Il s’agit notamment d’innovations proposées au secteur de l’agriculture visant à améliorer la conservation des céréales et à sélectionner les meilleures semences résistantes aux changements climatiques. Pour le secteur de la santé, les centres de recherche ont proposé des dispositifs de prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des modèles robotisés permettant de suivre les malades.
Bouchicha a toutefois déploré le manque d’implication des entreprises dans le développement de la recherche scientifique et l’absence d’intérêt des investisseurs pour les produits proposés par les chercheurs.
Face à cette situation, « nous encourageons, aujourd’hui, nos chercheurs à créer leurs propres entreprises et à développer des produits finis qui constitueront une valeur ajoutée à l’économie nationale », a -t-il souligné.
En matière de valorisation des produits de recherche, des mesures significatives ont été mises en place sur instruction du président de la République. Auparavant, les chercheurs développaient leurs produits mais étaient limités quant à trouver un industriel pour les valoriser. Maintenant, avec la création du département ministériel chargé de l’économie de la connaissance et un financement conséquent, notamment pour soutenir les entreprises innovantes et les microentreprises, le chercheur a la possibilité de valoriser lui-même ses produits de recherche.
Il a également mis en relief les efforts déployés par le ministre Kamel Baddari lors de chacune de ses sorties sur le terrain afin d’instaurer la culture de l’entrepreneuriat parmi les étudiants dans les universités algériennes. Cette démarche est une priorité dans son plan d’action, permettant à de nombreux étudiants d’obtenir des projets labellisés et de créer leurs microentreprises, en collaboration avec le département de l’Economie de la connaissance.