Célébration du 8 mars : Femmes, joyeuse fête !
Le 8 mars est une Journée internationale de célébration des femmes au cours de laquelle celles-ci reviennent sur les acquis mais aussi sur les droits qu’elles continuent de revendiquer, dont la lutte pour leur participation, pleine et entière, dans tous les domaines sociaux et économiques, dans la vie publique.
L’origine du 8 mars, « Journée internationale de la femme » ou « Journée internationale des droits des femmes », est principalement, d’une part, le Woman’s Day en Amérique, qui tire son origine d’une manifestation pour le droit de vote des femmes en février 1909. En Europe, c’est en mars 1911 que cette journée est célébrée pour la première fois, également en vue de l’obtention du droit de vote des femmes. En 1977, l’Organisation des Nations unies (ONU) adopte officiellement le « 8 mars » journée de reconnaissance des droits des femmes dans le monde. Ce droit légitime n’a pas de frontières. Il émerge et évolue contre toute attente. Les femmes s’unissaient dans le monde et, petit à petit, le discours de méritocratie se faisait entendre. Elles devenaient de plus en plus exigeantes et s’engageaient à réclamer leurs droits, afin de forcer l’arrêt d’une discrimination qui n’avait que trop duré.
Digne et fière de toutes les femmes qui ont combattu, manifesté, résisté, voire tombées au champ d’honneur pendant la guerre de libération nationale, l’Algérie colonisée a ainsi toujours célébré le 8 mars. C’est donc tout naturellement que l’Etat algérien indépendant perpétue la consécration de cette journée.
Au-delà du côté traditionnellement festif du 8 mars, souvent traduit par l’organisation de différentes manifestations culturelles, sociales, sportives, commerciales et politiques, la célébration de cette journée a souvent été marquée, durant les 2 ou 3 décennies post-indépendance, par des manifestations de revendication de femmes – et d’hommes – dénonçant les conditions de travail, les conditions sociales et les conditions économiques de la femme.
Il est rappelé dans tous les écrits que, dans le passé, un grand nombre de femmes ont marqué l’histoire par leurs actes de bravoure contre la distinction et la discrimination dont elles étaient victimes en permanence. De même pour le statut de mineur, infligé à la femme algérienne, qui a sans cesse été dénoncé.
Ainsi, trois années après l’indépendance, des publications ont mentionné qu’un certain 8 mars 1965 a été le théâtre de l’une des toutes premières réactions des femmes algériennes… dans la rue. Le même jour du même mois, en 1980, une manifestation d’étudiantes a provoqué l’annulation d’une directive ministérielle qui interdisait aux femmes de sortir du territoire national sans un tuteur mâle. Toujours en 1980, des manifestations de femmes s’opposant au Code de la famille, en vigueur à cette époque-là, ont marqué cette journée.
De même, durant la décennie noire, et plus particulièrement pendant cette période trouble et tragique, la femme algérienne a fait preuve de dévouement et de sacrifices à la hauteur de l’abnégation des moudjahidate pendant la guerre de libération nationale.
Sur un autre plan, le 8 mars, appelé communément journée de la femme ou fête, de la femme se traduit par l’organisation de différentes manifestations culturelles, des expositions d’œuvres artistiques de tous genres, comme les peintures ou photographies réalisées par les femmes ou autour de celles-ci, des galas, des récitals, des concerts de musique ou encore des rencontres littéraires d’écrivaines et auteures algériennes, des projections de films dont les thèmes principaux sont la femme, etc.
Sont organisées également des manifestations sociales et politiques sous forme de conférences, colloques, campagnes de sensibilisation et autres « rendez-vous » où la femme, ses droits ainsi que ses avancées et acquis sociaux, individuels ou collectifs, sont au centre du débat.
Cette journée est marquée, en outre, par l’hommage des différentes institutions du pays à différentes figures algériennes emblématiques de différents domaines d’activités, honorant ainsi la femme algérienne.