Carnets de campagne : Le FLN veut contrer le RND

Ould Abbès, le SG du FLN, a commencé bien avant l’heure les hostilités contre son frère ennemi, le RND, en perspective de la présidentielle de 2019. Il a réitéré le vœu que le prochain président de la République soit issu du FLN.
« Nous sommes une force politique et nous avons la majorité parlementaire à l’APN et au Conseil de la nation, ainsi qu’au niveau des communes et wilayas, et nous souhaitons que le prochain président soit issu du parti, mais l’ultime décision revient au peuple, qui nous a déjà accordé sa confiance », dit-il.
« Les élections du 23 novembre détermineront le sort de l’Algérie, c’est pourquoi le parti du FLN est le mieux indiqué pour le peuple, de par sa plus grande expérience par rapport aux autres partis », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter en direction de Ahmed Ouyahia, que « Le parti FLN n’a pas d’ennemi mais des adversaires qu’il respecte et avec lesquels il est en compétition dans un esprit de démocratie », a-t-il soutenu.
Il a rappelé les tragédies traversées par les citoyens durant la décennie noire avant la réconciliation nationale et la concorde civile, affirmant que son parti ne ménagera aucun effort pour éviter qu’une telle tragédie se répète.
De son côté, le RND par la voix de son porte-parole, Chihab Seddik, a défendu les choix économiques du Premier ministre et SG du parti, Ahmed Ouyahia, insistant sur l’importance de « préserver le droit du citoyen à l’habitat, à la gratuité de l’enseignement et des soins ».
Mais il s’est mis en porte-à-faux avec son chef lorsqu’il a abordé la question des étudiants qui voulaient s’inscrire au Centre culturel français et les bousculades qui s’ensuivirent, provoquant une pagaille indescriptible. Chiheb a mis en garde contre les manœuvres qui ciblent les jeunes via les réseaux sociaux en les incitants à la discorde.
S’il y a quelqu’un qui peut mettre d’accord les leaders du FLN et du RND, c’est Louisa Hanoune. Elle appelle à la mobilisation pacifique pour « rejeter des politiques économiques qui appauvrissent le peuple dont le projet de loi de finances 2018, qui réduit le budget des secteurs jugés vitaux et menace les services fournis aux catégories vulnérables de la société ».
Louisa Hanoune a estimé que la taxe sur la fortune annoncée par le gouvernement ne sera d’ »aucune utilité si elle n’est pas appliquée à ceux ayant bénéficié de grandes sommes d’argent dont des crédits bancaires, et ceux ayant obtenu des milliers d’hectares de foncier ».
La SG du PT a affirmé que sa formation politique rejetait « toute forme de coup d’Etat », appelant les citoyens à s’unir autour de solutions nationales.
Le président de l’ANR, Belkacem Sahli, a plaidé pour des programmes de développement répondant aux « spécificités de chaque région ».
Sahli a estimé qu’il faudrait de mettre au point des programmes de développement en fonction des spécificités de chaque région. Le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaid, a appelé à la réforme de la loi des collectivités locales (communes et wilayas).
« Nous voulons, à travers le prochain rendez-vous électoral, poser les fondements d’une plateforme politique propre « a déclaré Belaid.
Le président du MPA, Amara Benyounes, a estimé que la révision du code communal et de wilaya devait garantir deux conditions majeures, à savoir la réhabilitation du rôle de l’élu et la décentralisation de la prise de décision. Amara Benyounes a souligné l’impératif de renforcer les prérogatives des élus locaux et d’étendre leur champ d’intervention, au plan local, pour qu’ils puissent accomplir pleinement leurs missions.
Benyounes a estimé, par ailleurs, qu’il était temps de « rompre avec la gestion socialiste et administrative de notre économie », appelant à « un changement profond et radical dans notre vision et notre conception de la gestion de l’économie et un fort appui au capital privé ».
Le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaine, a plaidé pour la mise en œuvre d’une politique « effective » de décentralisation socioéconomique à même de répondre aux diverses aspirations du citoyen.
Le président de Ahd 54 a abordé la situation économique du pays qu’il a qualifiée de « peu reluisante » et qui, selon lui, va s’aggraver avec le recours à la planche à billets. Il a également plaidé pour la mise en place d’un « contrat social » et d’un gouvernement d’union pour faire sortir le pays de la crise.
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