Carnage sioniste contre Gaza : 20 000 martyrs et le massacre continue
Le bilan du carnage lancé, il y a 73 jours, par les forces d’occupation israélienne contre la bande de Gaza ne cesse de s’alourdir, atteignant près de 20 000 martyrs palestiniens dont 93 journalistes.
Une barbarie sans pareille depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, montrant au monde entier le vrai visage de cette entité sioniste, terroriste, raciste, cruelle et inhumaine, foulant avec mépris toutes les lois et conventions internationales. Une barbarie encouragée et applaudie par ses propres alliés occidentaux, avec la complicité hypocrite ou le silence de certains régimes arabes.
Hier encore, l’armée sioniste a poursuivi ses raids sur plusieurs zones de Gaza, notamment à Khan Yunis et Jabalia, faisant des dizaines de martyrs pour la plupart des enfants et des femmes et de nombreux blessés. L’artillerie sioniste a bombardé avec une grande intensité plusieurs secteurs, visant surtout les alentours d’établissements sanitaires et hospitaliers. Ces tirs ont détruit des bâtiments qui abritaient surtout des familles déplacées ou des réfugiés qui ont fui des zones de combats.
Le nouveau bilan de ces massacres sionistes a dépassé de loin les 19.500 martyrs et 54.000 blessés, dont 70% sont des femmes et des enfants, selon des sources officielles palestiniennes.
De plus, l’armée sioniste s’en prend violemment aux hommes de presse. On dénombre à présent 93 journalistes palestiniens tombés en martyrs depuis le début de l’agression sioniste sur Gaza, selon le bureau des médias à Gaza. Le dernier martyr en date a été enregistré hier. Il s’agit de la journaliste Hanin Ali Al-Qatshan, tuée avec des membres de sa famille dans un bombardement mené par l’armée sioniste contre le camp de réfugiés d’Al-Nuseirat, au centre de la bande de Gaza.
Un soldat sioniste meurt toutes les cinq minutes
La résistance palestinienne a diffusé des vidéos montrant des attaques et des embuscades menées par ses combattants. Des chars et des véhicules blindés ont été détruits au cours de ses opérations. Des hélicoptères ont été vus dans les zones de combat en train d’évacuer plusieurs soldats tués ou blessés. Tel Aviv cache ses pertes militaires, de peur de choquer sa propre population, se contentant de déclarer un bilan inexact de ses tués depuis le lancement de l’agression terrestre, après des jours de bombardements effroyables de la bande de Gaza. Jeudi dernier, il a été révélé également que le nombre de blessés de l’agression terrestre avait atteint 648. Et depuis le 7 octobre, le bilan fait état de 445 militaires tués dont 119 officiers (soit 27% du total).
Ces chiffres sont toutefois jugés bien en deçà de la réalité du terrain, d’après certains experts. Un média de l’entité sioniste avait donné la semaine passée le chiffre de 5000 soldats blessés dont 2000 hospitalisés pour des blessures graves. D’ailleurs, la brigade Golani, qui compte deux bataillons des forces spéciales, a été prise dans une embuscade au quartier Al Shujja’ia. Dix de ses éléments ont été tués, selon l’armée, mais de nombreuses sources, y compris israéliennes, ont soutenu que le bilan est plus lourd et pourrait atteindre une quarantaine de morts.
De son côté, le major-général Moshe Kaplinsky, ancien commandant de cette brigade, a indiqué selon Al Jazeera que la brigade Golani a perdu un quart de ses effectifs, entre tués et blessés, depuis le début de la guerre.
Sur les réseaux sociaux, une vidéo circule en Israël et sème le doute sur les pertes sionistes. On y voit un officier israélien, portant une kippa et son arme en bandoulière, s’adressant à des étudiants dans un amphithéâtre, les exhortant à s’engager dans l’armée pour compenser les lourdes pertes qu’elle subit. « Un soldat meurt toutes les cinq minutes », dit-il à l’assistance.
Les hôpitaux continuent d’être ciblés
Ainsi, après des mois de bombardements et de combats violents, la majeure partie de la population de Gaza a été déplacée et souffre de pénuries de carburant, de nourriture, d’eau et de médicaments. Et moins d’un tiers des hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement, selon l’ONU, tandis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé l’impact des frappes sionistes sur les hôpitaux du territoire.
Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’agence était « consternée par la destruction effective » de l’hôpital Kamal-Adwan, où les forces d’occupation ont mené une opération de plusieurs jours. Les bombardements sionistes ont également réduit le service des urgences de l’hôpital Al-Shifa à « un bain de sang ».
Pour le patron de l’OMS, « le système de santé de Gaza était déjà à genoux, et la perte d’un autre hôpital, même fonctionnant au minimum, est un coup dur ».
Pour sa part, l’agence Wafa a rapporté qu’une frappe sioniste avait touché avant-hier l’hôpital Nasser à Khan Yunis, principale ville du sud de Gaza, faisant un martyr et sept blessés. Les forces sionistes ont pris d’assaut, le même jour, l’hôpital Al-Awda dans le nord de Gaza et arrêté le personnel médical après plusieurs jours de siège et de bombardements.
« Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d’une combinaison de faim, maladie et faible immunité », a dénoncé Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
Des Palestiniens enterrés vivants
En plus des bombardements continus des hôpitaux, l’armée sioniste a enterré des personnes vivantes dans la cour de l’hôpital Kamal-Adwan, dans la ville de Beit Lahia (nord).
Dans ce contexte, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’Homme a déclaré avoir recueilli des témoignages confirmant que des bulldozers des forces sionistes ont enterré des Palestiniens vivants dans la cour de l’hôpital Kamal-Adwan, réclamant ainsi l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur ces informations.
L’organisation à but non lucratif pour la protection des droits de l’Homme a confirmé que ses équipes « continuent de documenter ce qui s’est passé à l’hôpital, y compris des informations sur l’assassinat de personnes vivantes et blessées et leur enterrement dans la cour de l’hôpital ».
La Palestine a, elle aussi, exigé une enquête sur ces atrocités. « Des informations et des témoignages de citoyens et d’équipes médicales et médiatiques indiquent que l’occupation sioniste a enterré des citoyens vivants dans la cour de l’hôpital (Kamal-Adwan), et que certains d’entre eux ont été vus vivants avant que l’occupation ne les assaille », a déclaré la ministre palestinienne de la Santé, Mai al-Kaila.
Il s’agit d’un « crime horrible contre la population et le personnel médical », selon le journaliste palestinien Anas Al-Sharif, qui a visité l’hôpital juste après le retrait des forces sionistes.
Paralysie du Conseil de sécurité
Après plusieurs échecs du Conseil de sécurité de l’ONU à adopter une résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, l’organe onusien devrait se prononcer hier dans la soirée sur un nouveau texte appelant à une « cessation urgente et durable » de l’agression contre l’enclave palestinienne. Il s’agit d’une énième tentative de la part de ce Conseil pour mettre fin au carnage des civils. Auparavant, les Etats Unis avaient actionné son véto pour empêcher une résolution appelant au cessez le feu.
De plus, aucune médiation internationale n’est envisagée pour le moment, ni par les Américains, ni par les Britanniques, ni par les Français, qui se contentent de conseiller Tel Aviv à faire moins de victimes civiles. C’est sans doute pourquoi la Turquie a accusé Washington de complicité dans cette guerre, car elle a endossé la responsabilité historique du carnage actuel.
Parallèlement à la situation explosive à Gaza, les territoires palestiniens occupés sont aussi le théâtre d’agressions sionistes sous plusieurs formes : assassinat, arrestation, intimidation ou profanation des lieux saints.
En Cisjordanie occupée, les arrestations de Palestiniens se sont intensifiées depuis le début de l’agression sioniste contre Gaza.
La Cisjordanie non épargnée par l’agression sioniste
D’ailleurs, hier, les forces d’occupation ont arrêté 33 Palestiniens, dont trois femmes et un ancien prisonnier dans différents gouvernorats, selon Wafa.
El Qods-Est aussi a été la cible de raids et d’incursions de l’armée sioniste, qui y a mené une campagne d’arrestations avec l’usage d’armes à feu et de gaz lacrymogène contre des Palestiniens.
De plus, hier matin, des dizaines de colons ont de nouveau pris d’assaut les esplanades de la mosquée d’Al-Aqsa, sous la forte protection de la police d’occupation, dans l’objectif de prendre le contrôle de ce lieu sacré et de le diviser temporellement et spatialement.