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Carnage sioniste à Gaza : La CPI entame une enquête contre Israël

Carnage sioniste à Gaza : La CPI entame une enquête contre Israël

Au 70e jour de l’agression barbare contre les populations palestiniennes, l’armée sioniste poursuit ses carnages contre les civils et ses raids ciblés dans la bande de Gaza. Des opérations quotidiennes qui se banalisent face au silence et à la complicité du monde occidental et une partie du monde arabe et à l’inertie des institutions internationales.

Ces crimes ont fait jusqu’à ce dimanche près de 19 500 martyrs et plus de 55 000 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, selon des sources onusiennes et palestiniennes. Ce bilan macabre ne prend pas en compte des milliers d’autres civils disparus sous les décombres ou enterrés vivants par les chars israéliens lors des incursions dans des quartiers de la ville.

L’acharnement des militaires sionistes contre les populations civiles a été dénoncé encore une fois ce dimanche lors de plusieurs manifestations à travers des capitales occidentales notamment. Des organisations non gouvernementales, des mouvements politiques et citoyens, ainsi que des associations de la société civile ont participé à des rassemblements populaires, appelant à la cessation de l’agression sioniste, à imposer des sanctions contre Tel Aviv et à poursuivre les criminels israéliens devant les juridictions internationales pour crimes de guerre et atteintes au droit humain.

L’enquête de la CPI avance

L’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes commis par l’entité sioniste à Gaza « avance sur de bonnes bases ». C’est ce qu’a indiqué, ce dimanche, l’avocat français Gilles Devers. Il a expliqué que l’équipe chargée par le procureur de la CPI poursuit « activement » son travail et s’est déjà réunie à deux reprises avec les représentants du collectif d’avocats ayant déposé la plainte contre l’entité sioniste le 9 novembre dernier.

« Après avoir éliminé toutes les brouilles concernant la compétence de la CPI d’enquêter et l’impossibilité de se rendre sur place pour pouvoir le faire, l’équipe chargée par le procureur travaille désormais sereinement », a ajouté le chef de file des initiateurs de ladite plainte, relevant que « c’est la première fois dans l’histoire de la CPI qu’une plainte est suivie, quelques jours après, par la création d’une équipe d’enquête ».

« La pratique des anciens procureurs était de ne rien faire et d’attendre le Conseil des droits de l’Homme désigner une mission de 34 personnes (juristes) pour entamer son travail », a-t-il affirmé, soulignant que « l’acceptation du débat sur le génocide et l’ouverture d’une enquête sont déjà des victoires pour le peuple palestinien ».

Interrogé, dans le même contexte, sur la lenteur des procédures alors que l’entité sioniste poursuit ses massacres, Me Devers a fait observer que la CPI « a une pratique des enquêtes à long terme, particulièrement en temps de guerre », rappelant que « le dernier mandat d’arrêt émis par la CPI a nécessité un an de travail ».

Des preuves confirmant le crime de génocide

« Nous ne voulons pas attendre un an pour voir la CPI agir dans le cas de Gaza, mais il faut dire que jusqu’ici, il n’y a pas eu assez d’appui pour la plainte déposée (contre l’entité sioniste). Les Etats occidentaux refusent d’appuyer cette plainte, alors que les dirigeants du monde arabo-musulman se contentent du strict minimum jusque-là », a déploré l’avocat au barreau de Lyon. Il a précisé toutefois, à ce sujet, que cette plainte « finira par aboutir tôt ou tard » et que les dirigeants sionistes seront devant la CPI « un jour ou l’autre, car tous les indices et toutes les preuves confirment le crime de génocide contre le peuple de Gaza ».

« Nous avons pu récupérer les mandats d’arrêt qui ont été émis par la CPI (concernant de précédents crimes). Ces mandats sont des précédents pour nous. Les conditions dans le cas de Gaza sont largement réunies et il y a des éléments de gravité exceptionnelle », a, en outre, assuré l’avocat des justes causes.

A ce propos, il a affirmé que le collectif à l’origine de la plainte contre l’entité sioniste « est en train de s’employer à fond et avec acharnement pour collecter le maximum de preuves et de témoignages concernant les crimes génocidaires contre les civils palestiniens », appelant « tous les juristes et citoyens à se mobiliser de leur côté pour transmettre davantage de preuves à la CPI ».

Le rôle de l’Algérie salué

Il a salué, à ce sujet, la dernière conférence internationale organisée par l’Algérie et qui a rassemblé des délégations de juristes de plusieurs pays, affirmant que « de telles initiatives sont louables en ce sens qu’elles participent à la mobilisation des grandes masses et à l’implication de ces dernières ». « Ce qui se passe à Gaza est un déni du peuple. Ce déni trouve racine profonde dans le refus du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.

C’est très significatif de commencer cette campagne depuis Alger qui a su donner ses lettres d’or à l’autodétermination des peuples », a-t-il conclu. Sur le terrain, la résistance palestinienne a annoncé hier avoir infligé de lourdes pertes à l’armée sioniste. Lors de combats acharnés qui se déroulent sur deux axes de la bande de Gaza, la branche armée a mis hors d’état de nuire en 24 heures une trentaine de soldats ennemis.

Des vidéos ont été diffusées par la résistance, montrant des attaques contre des positions sionistes et des camps de retranchements ou de surveillance, notamment dans le secteur de Choujaiya. Tel Aviv a reconnu des pertes lors de ses combats, refusant de donner plus de détails. Dans la même journée, la résistance a ciblé avec des roquettes deux bases militaires israéliennes à Bir Sbaa et Raim, non loin de Gaza.

Pas de trêve sans l’arrêt de l’agression

Depuis quelques jours, Tel Aviv tente de relancer des négociations pour aboutir à de nouveaux échanges de prisonniers. Certainement poussé par les critiques et les pressions des familles de prisonniers israéliens, inquiets du sort de leurs proches, Tel Aviv a renoué des contacts avec des médiateurs, notamment des qataris.

Peine perdue. Car, le mouvement Hamas a déclaré avoir informé les médiateurs de son refus d’entamer toute négociation d’échange de prisonniers avec l’entité sioniste « sans un arrêt définitif de l’agression contre le peuple palestinien ».

« Le Hamas maintient ses conditions et refuse d’effectuer des négociations pour un éventuel échange de prisonniers sans un cessez-le-feu définitif », indique un communiqué du mouvement palestinien. « Le mouvement a fait part de cette position à tous les médiateurs », précise la même source.



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