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Carnage de Melilla : L’ONU interpellée par 70 ONG

Carnage de Melilla : L’ONU interpellée par 70 ONG

Le carnage de Melilla rebondit encore. Alors que les autorités du Makhzen tentent d’effacer par tous les moyens les traces de ses crimes prés de cette enclave espagnole, des organisations non gouvernementales et les associations internationales de défense des droits de l’homme et des peuples opprimés ont alerté les Nations Unies sur cette grave affaire.

L’ouverture d’une enquête internationale indépendante est devenue la revendication centrale de toutes ces ONGONG Une organisation non gouvernementale (ONG) est une association à but non lucratif, d'intérêt public, qui ne relève ni de l'État, ni d'institutions internationales et de celles qui défendent les droits des migrants, y compris à l’intérieur du Maroc.

Selon l’agence Europa Press, 74 organisations ont adressé une lettre à l’ONU pour dénoncer les violations des droits de l’homme, suite à la tragédie ayant conduit à la mort de dizaines de migrants d’origine africaine.

Dans la lettre destinée aux rapporteurs des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants et sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, les organisations signataires, parmi lesquelles la Commission espagnole d’aide aux réfugiés, Médecins du monde et Save the Children, demandent que les faits soient «examinés et jugés».

«La réponse disproportionnée à travers l’usage excessif de la force par des agents de l’Etat a causé la mort d’au moins 37 personnes, des centaines de blessés, des expulsions sommaires, des déportations, des détentions arbitraires, et même l’entrée sur le territoire espagnol des agents de l’Etat marocain pour exécuter les expulsions a été enregistrée», soulignent-elles.

Les ONG assurent que ces événements répondent à «l’externalisation des frontières» qui «met la vie des gens en danger». C’est pourquoi elles ont demandé une communication officielle à l’Espagne et au Maroc pour qu’ils enquêtent et engagent des poursuites, tant sur les cas de privation de la vie et les blessures infligées aux migrants que sur les pratiques d’extradition, d’expulsion ou de transfert forcé des personnes arrêtées.

En outre, elles ont demandé une visite conjointe de ces rapporteurs sur les lieux des événements afin de s’intéresser à ce qui s’est passé et d’encourager un dialogue avec les deux gouvernements pour que les mesures nécessaires soient prises à même d’éviter une autre tragédie.

Le 24 juin au poste-frontière de Melilla, au moins une quarantaine migrants subsahariens (certaines sources avancent plus d’une centaine) ont été brutalement tués par la police marocaine, qui tentait de les empêcher d’entrer dans l’enclave espagnole.

De nombreuses vidéos et images ont circulé sur les réseaux sociaux montrant des dizaines de migrants au sol, quasiment inertes. Certaines montraient également les forces de sécurité marocaines en train de tabasser des migrants. De nombreux pays et organisations internationales ont exigé l’ouverture d’une enquête internationale indépendante afin de faire la lumière sur ce  qui s’est réellement passé et sanctionner les auteurs.



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