CAP SUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA PÊCHE

La wilaya de Tizi Ouzou s’apprête à mettre le cap sur l’économie aquacole. C’est ce qu’a indiqué le directeur de la pêche et de la ressource halieutique de la wilaya de Tizi Ouzou, Belaïd Abdelhafidh, dans une conférence de presse avant-hier.
Le conférencier a commencé son intervention en annonçant le lance- ment de la 5e édition de l’opération « Ports et barrages bleus « programmée pour le 20 de ce mois.
« L’objectif de cette opération, explique-t-il, est de réunir les conditions de réussite des campagnes de production halieutiques et continentales, à l’exemple de la pêche aux petits péla- giques, au thon rouge, le pourvoi des bar- rages en alevins, des fermes aquacoles, etc. »
Le coup d’envoi de cette opération « Ports et barrages bleus « aura lieu au port d’Azeffoun. Toutefois, le port de Tigzirt sera aussi concerné par cette opération qui se traduira par le nettoyage des ports et des fonds marins. Les filets de pêche inutili- sables qui restent enfouis dans les fonds marins, appelés « les filets fantômes », seront récupérés ».
Selon le conférencier, ces filets abandonnés dans les fonds marins sont responsables de la mort d’un nombre considérable de pois- sons. Ceux-ci y restent coincés jusqu’à ce que mort s’ensuive.
Concernant le barrage de TaksebtBarrage de Taksebt Le barrage de Taksebt est un barrage de type remblai, sur la rivière de Takhoukht et son prolongement, l'oued Aissi, au niveau des communes d'Irdjen et Beni Aïssi dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Il est construit entre 1993 et 2002, d'une hauteur de 76 m et d'une capacité de 180 millions m³., son nettoyage est prévu pour aujourd’hui, I8 mai. Il sera aussi question d’un lâcher de poissons. Belaïd Abdelha- fidh a indiqué au chapitre de lâcher pois- sonnier dans le barrage de Taksebt, pas moins de 150 géniteurs de l’espèce « loup des mers « (loup des mers est un grand poisson vivant dans les hautes mers et océans) y ont fait l’objet d’un lâcher dans un passé proche.
Il a précisé que le loup des mers est non seulement un poisson marin prolifique, mais aussi un poisson qui a fini par s’adap- ter à l’eau douce. Concernant l’aquaculture en tant que réel vecteur économique, I4 projets sont inscrits au profit de la wilaya.
« Leur lancement aura lieu d’ici la fin de l’année », a affirmé le conférencier pour dire ensuite que la production commencera à l’horizon 2020.
Du thon rouge pour les Algériens
Selon les assertions de Belaïd le quota en thon rouge de l’Algérie, qui était de 200 tonnes par an, passera à présent à 1 067 tonnes. Un kilogramme de poisson rouge peut atteindre le prix de 200 dollars, a affir- mé encore le conférencier.
En ce qui concerne les moyens de pêche de cette espèce, l’Algérie possède une quinzaine de thoniers dont un seul dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Cette dernière possède également onze chalutiers et 32 sardiniers. « Toutefois, la plupart de ces chalutiers et sardiniers pêchent dans les zones maritimes d’autres wilayas « , a révélé Belaïd.
Concernant la production poissonnière d’ensemble, la quantité par an à l’échelle nationale est de 100 000 tonnes et la quote-part de la wilaya de Tizi Ouzou est de 1 500 tonnes, soit 1,5 % de cette production nationale. « Les besoins nationaux sont de 200 000 tonnes par an « , a indiqué Belaïd avant d’expliquer que « pour combler le manque à gagner il faut doubler la production ».
A la question de savoir pourquoi la cherté du poisson en Algérie, particulièrement à Tizi Ouzou, il a pointé du doigt les spécu- lateurs.
« Il se trouve, poursuit-il, que nous nous dirigeons vers la neutralisation de ces spéculateurs, et ce par la création dans un avenir proche de la halle des marées. « L’une de ces halles sera installée à Azef- foun et l’autre à Tigzirt. Il va sans dire que le mécanisme de lutte contre la spéculation préconisé par les pouvoirs publics et annoncé par le conférencier n’a convaincu aucun journaliste présent.
A l’observation de la famille de la presse selon laquelle la solution idoine contre la spéculation reste la répression par l’appli- cation des lois de la République, Belaïd Abdelhafidh, d’une voix timide, rétorquera que la meilleure façon de lutter contre la spéculation reste une production en quanti- té suffisante.
Sur le plan purement touris- tique les bateliers, hormis la pêche, peu- vent, à partir de cette année, pratiquer l’ac- tivité touristique. La promenade en mer a toujours été proposée aux touristes et prati- quées par les bateliers. La nouveauté est tout simplement la légalité de cette pra- tique.
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