CAN ou pas CAN ?

C’est ce mercredi que sera désigné le pays hôte de la CAN 2017 en remplacement de la Libye qui s’est désistée en raison de la guerre civile. L’Algérie est candidate en compétition avec le Gabon. Les échos en provenance du comité exécutif de la Confédération africaine de football annoncent un vote serré.
Le choix des membres du comité balance entre l’Algérie et le Gabon. Le travail de lobbying mercantile et les pesanteurs extrasportives pèseront lourd dans le vote final. L’Algérie, qui court après une CAN en tant que trophée ou en tant que compétition depuis 1990, croise les doigts.
Toute l’Algérie aura les yeux braqués aujourd’hui vers la capitale égyptienne , le Caire, où se tient depuis avant-hier la réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football.
Une session extraordinaire qui devrait déboucher sur la désignation du pays appelé à organiser la CAN 2017 en remplacement de la Libye.
Et c’est dans cette optique et surtout pour soutenir la candidature de l’Algérie que le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, s’est déplacé au Caire avant-hier. Treize membres du comité exécutif de la CAF, dont le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Mohamed Raouraoua, auront à désigner donc cet après-midi, le pays qui organisera la CAN 2017.
Pour rappel, l’Algérie, qui n’a eu la chance d’organiser cet événement qu’une seule fois, soit en 1990, est en concurrence avec le Gabon, le Ghana et l’Egypte.
Trois candidats qui ont autant de chance que l’Algérie d’être choisis pour suppléer à la Libye. Force est de dire quand même que le dossier Algérie est bien solide pour le choix final qui ne sera guère facile. Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, s’est voulu dans ce sens très rassurant avant son départ pour la capitale des Pharaons : « L’Algérie a présenté un dossier solide dans le but de décrocher l’organisation de ce tournoi, nous restons très confiant pour cela ».
C’est dire que les responsables concernés au niveau de l’instance fédérale ont bien fait leur travail, et le gouvernement algérien n’a ménagé aucun effort dans ce sens pour voir l’Algérie gagner. Tout dépend à présent aussi des coulisses et c’est au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, que revient le rôle d’activer dans ce domaine afin de convaincre les membres du Comité exécutif à voter en faveur de l’Algérie.
Pour rappel, l’unique édition organisée par l’Algérie remonte à l’année 1990. C’est d’ailleurs le seul titre que l’Algérie a remporté, au temps des regrettés Omar Kezzal (président de la FAF) et Abdelhamid Kermali (entraîneur national).
Depuis cette date, l’Algérie n’a pas accueilli ce tournoi. Il faut relever que les coulisses ont toujours été déterminantes dans l’attribution de l’organisation de la CAN. Des coulisses plutôt obscures révélées par les derniers événements ayant porté un coup à la crédibilité de la CAF. Après le désistement déguisé du Maroc pour l’organisation de la dernière CAN 2015, il y a lieu de signaler que la CAF avait sollicité l’Algérie pour jouer le rôle de pompier, mais les autorités algériennes avaient refusé l’offre de Issa Hayatou pour des considérations de « nif ».
La Confédération africaine, faut-il le rappeler aussi, vient d’encaisser deux crochets successifs qui ont, si l’on peut dire, mis à nu la gestion de la CAF. En clair, c’est le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou, qui est directement montré du doigt pour ses décisions indiscutables. L’attribution de la CAN-2019 au Cameroun est un signe qui ne trompe pas, autant que celle de 2021 à la Côte d’Ivoire et 2023 à la Guinée.
Mourad Mazar est le seul, en sa qualité de président de l’Union africaine des footballeurs, à avoir osé se dresser contre les « agissements » du président de la CAF et de son Comité exécutif, surtout après les sanctions prises par la CAF à l’encontre de la JS Kabylie suite à la mort accidentelle du joueur camerounais Albert Ebosse. Mazar a qualifié ces sanctions d’injustes et de hogra tout en dénonçant les sanctions de la CAF à l’encontre du Maroc qui devait accueillir la CAN-2015.
Mazar a aussi dénoncé les sanctions de la CAF contre la Tunisie, injustement éliminée de la CAN-2015 en Guinée-Equatoriale. Le Tribunal arbitral sportif international (TAS) de Lausanne a dernièrement désavoué la CAF en annulant les sanctions prononcées contre la JSK et le Maroc. Espérons que cela ne se retourne pas contre l’Algérie et que cette CAN 2017 soit la nôtre.
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