Campagne labours-semailles 2024/2025 : Coup d’envoi le 1er octobre

Toutes les mesures sont prises pour le bon déroulement de la campagne labours-semailles 2024/2025, laquelle va être lancée officiellement le 1er octobre. Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a mobilisé tous les acteurs du secteur pour la réussite de cette campagne, qui s’annonce prometteuse.
Présidant ce mardi une rencontre nationale, à laquelle ont pris part les directeurs des services agricoles des 58 wilayas ainsi que les différents acteurs de la filière de la céréaliculture, le ministre de l’Agriculture a mis en avant les objectifs fixés par les pouvoirs publics, relatifs à la réalisation de l’autosuffisance en blé dur en 2025 et en orge en 2026, ainsi que l’élargissement des superficies consacrées à la culture du maïs, du tournesol et des légumineuses.
Le ministre a également évoqué les superficies dédiées aux différentes cultures, estimées à 3,069 millions d’hectares, dont 1, 643 million d’hectares consacré à la culture du blé dur, 1,031 million d’hectares pour la culture de l’orge et le reste pour la culture du blé tendre. Il a, en outre, fait part de la fourniture de 4,2 millions de quintaux de semences certifiées et plus de 3,5 millions de quintaux d’engrais.
Une meilleure production céréalière est attendue lors de cette saison, principalement concernant le blé dur, sachant que le pays vise à assurer l’autosuffisance en la matière à la fin de 2025. Avec une superficie dépassant les 3 millions d’hectares consacrés à la culture des céréales, dont 1,6 million au blé dur, l’Algérie veut atteindre son autosuffisance en matière céréalière. Des mesures sont déjà prises et des moyens sont mobilisés pour réussir cette campagne. Facteur très important, la mise à disposition de tous les intrants au profit des agriculteurs est déjà assurée. L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a en effet invité, en début de semaine, les agriculteurs à se rapprocher des coopératives des céréales et des légumineuses en vue d’acquérir les intrants agricoles, en prévision du lancement de la campagne labours-semailles 2024/2025.
Les intrants comprennent les engrais, les semences de céréales, dont le blé dur, le blé tendre et l’orge, ainsi que les semences de légumineuses, pois chiche et lentilles, a indiqué l’OAIC dans un communiqué.
Les agriculteurs sont appelés à fixer des rendez-vous pour récupérer les semences et les engrais auprès desdites coopératives afin que ses services puissent arrêter un programme à même d’assurer des prestations de qualité, tout en leur facilitant l’opération de remise de ces intrants. Un soutien financier est également prévu pour les agriculteurs concernant l’acquisition des intrants.
C’est dans ce sens que l’OAIC a appelé les agriculteurs désirant obtenir le crédit « R’fig », en vue de l’acquisition des intrants, de se rapprocher des guichets uniques ouverts au niveau de toutes les coopératives, depuis le mois de juillet 2024, en vue de déposer leurs demandes dans les plus brefs délais. Ceci devrait donner suffisamment de temps à la banque pour étudier les dossiers et octroyer les crédits, et ce dans les meilleurs délais.
La réalisation de l’autosuffisance en blé dur, qui est un objectif fixé par les hautes autorités du pays, nécessite également le concours d’autres facteurs selon le Conseil national interprofessionnel des céréales, selon lequel cet objectif est à portée de main. Selon Abdelghani Benali, secrétaire général du Conseil national interprofessionnel des céréales, c’est un objectif très réalisable, à condition de travailler correctement et que tous les secteurs concernés coopèrent.
Un rendement de 45 à 50 millions de quintaux de blé dur peut être réalisé avec l’exploitation de cette superficie, soit le 1,6 million d’hectares, alors que nos besoins ne dépassent pas les 26 millions de quintaux. D’autres facteurs doivent être aussi pris en considération pour atteindre cet objectif, à l’instar d’une coordination gouvernementale optimale, de l’implication de toutes les parties concernées mais aussi de la disponibilité d’un équipement nécessaire, en sus du facteur climat, qui implique de prendre les mesures nécessaires pour faire face au stress hydrique.
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