Campagne électorale à Tizi Ouzou : Fillali Ghouini ouvre le bal
C’est le président du Mouvement El-Islah, Fillali Ghouini, qui a ouvert le bal à Tizi Ouzou, dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives, en animant, jeudi dernier, un meeting dans l’espace du Petit Théâtre de la maison de la Culture Mouloud-Mammeri.
Devant une assistance, certes pas nombreuse mais attentionnée, le premier responsable du Mouvement El-Islah a entamé son discours en expliquant l’importance du rendez-vous du 12 juin prochain. Sur ce volet précis, Fillali Ghouini a estimé que ces élections législatives constituent une étape importante dans le parachèvement des institutions, lesquelles sont indispensables à la construction et à l’édification de l’Algérie nouvelle.
Il a noté que la première étape de la construction de l’Algérie nouvelle, à savoir la nouvelle Constitution, est déjà réalisée. Avec un sens critique propre aux hommes politiques aguerris, Fillali Ghouini, a signifié à l’assistance que la Constitution actuelle nécessite quelques correctifs, lesquels sont justement de l’apanage et de la compétence des députés. «Comme toutes les Constitutions, celle dont nous jouissons actuellement a des articles qui sont justes et appropriées à notre sociétés, mais a aussi des articles nécessitant révision et amélioration.
C’est justement l’une des missions légales de nos futurs députés», a signalé l’orateur, avant d’évoquer certains autres champs de compétence des députés. Il s’agit, entre autres, de ce pouvoir propre aux parlementaires de constituer leur propre commission d’enquête s’il y a nécessité de faire la lumière sur certains dossiers «tels que celui relatif au stade de 50 000 places de Boukhalfa».
Fillali Ghouini s’est ensuite attaqué à certains cercles occultes prétendant que la Kabylie serait réfractaire au triptyque «arabité, amazighité et islamité». «Ces mêmes cercles occultes, poursuit le président du Mouvement El-Islah, tentent se semer le sentiment de suspicion dans le cœur des Algériens, faisant croire que l’article de la Constitution consacrant le tamazight comme langue nationale et officielle pourrait faire l’objet d’une abrogation». «Non ! Rien de tout cela n’est vrai», s’est écrié l’orateur. «La vérité, a martelé Fillali Ghouini, c’est que la consécration du tamazight comme langue nationale et officielle est immuable».
Encouragé par les ovations de l’assistance, l’orateur a poursuivi : «La Kabylie a toujours œuvré au strict respect de la devise selon laquelle l’Algérie est une et indivisible. Cette même Kabylie a toujours vaillamment défendu l’islam. Le nombre de zaouïa et d’écoles coraniques existant en Kabylie en est la preuve. S’agissant du tamazight et de l’arabe, il n’y a aucune rivalité entre les deux langues. Bien au contraire, elles se complètent et toutes les deux sont les langues des Algériens».
Conscient de son succès auprès de l’assistance, l’orateur a abordé à nouveau le volet propre au rendez-vous du 12 juin de l’année en cours. Il a alors tenu à indiqué que si la loi exige que 50% des candidats figurant sur la liste doivent être âgés de moins de 40 ans, «les nôtres sont à 90% composées des moins de 40 ans». Plus loin, il a souligné que si les candidats de son parti à Tizi Ouzou venaient à être élus, ils ouvriraient une permanence à Tizi Ouzou pour réceptionner les doléances des citoyens.
Et avant d’appeler les électeurs de la wilaya de Tizi Ouzou à voter la liste de son parti, qui porte le numéro 10, Fillali Ghouini a rappelé le principe selon lequel les réalités propres à une région ne sont mieux connues que par les enfants issus de la région en question et, par conséquent, les députés sont tout à fait indiqués à cet effet.
Certains candidats du Mouvement El-Islah ont pris la parole pour expliquer leur programme. Cependant, faute d’expérience, leurs interventions étaient loin d’égaler celle de leur premier responsable politique Fillali Ghouini.