Campagne de don de sang : La sensibilisation des bénévoles en point de mire
La Journée nationale des donneurs de sang, célébrée le 25 octobre de chaque année, s’est distinguée par une série de manifestations et d’actions de sensibilisation à travers tout le territoire national, et ce afin d’honorer les donneurs bénévoles et sensibiliser le public sur l’importance du don de sang. C’est ce qu’a indiqué Houria Touafdit, la directrice générale de l’Agence nationale du sang (ANS).
A l’occasion de cette journée, placé sous le slogan « Le don de sang : rejoignez-nous pour sauver des vies », Mme Touafdit a déclaré que cette célébration a pour objectif de « rappeler l’importance du don de sang qui, en sus d’être un acte humanitaire, demeure une pratique bénéfique pour la santé du donneur ». Elle a ainsi rendu hommage à ceux qui, par leur acte altruiste, contribuent à sauver des vies.
La responsable a ajouté que c’est également une occasion pour relancer l’appel au volontariat en vue d’encourager un plus grand nombre de personnes à donner régulièrement leur sang. Elle a insisté sur le fait que « ce don est essentiel » pour garantir un approvisionnement suffisant et sécurisé pour les patients nécessitant des transfusions, notamment en cas d’accidents, de chirurgies ou de maladies.
Lors de ces célébrations, le Dr Houria Touafdit, directrice générale de l’ANS, a rappelé que, bien que le nombre de dons ait augmenté par rapport à l’année précédente, les besoins en sang restent pressants. En effet, 43 % des dons collectés proviennent de compensations familiales, ce qui montre que la culture du don volontaire n’est pas encore totalement ancrée. Elle a exhorté les citoyens à faire preuve de solidarité en rejoignant cette cause.
Des dons en deçà des besoins
En termes de chiffres, l’agence a fait savoir qu’au cours du premier semestre de l’année 2024, l’ANS a rapporté avoir collecté 354 572 poches de sang. Un chiffre significatif mais qui reste en deçà des besoins réels. En effet, sur 424 135 candidats au don, la majorité des dons ont été effectués dans des sites fixes (70 %) contre 30 % par le biais de collectes mobiles. Elle a relevé que cela souligne la nécessité d’accroître les efforts de sensibilisation et de mobilisation auprès du public pour encourager une culture de don régulier.
De son côté, le président de la FADS et président de la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang (FIODS), le Dr Abdelmalek Sayah, a relevé que le Centre de transfusion sanguine (CTS) du CHU Mustapha-Bacha « a longtemps constitué une référence africaine et a formé de nombreux médecins du continent ». Il a également souligné que la moyenne nationale de 15 donneurs pour 1 000 habitants est « insuffisante pour répondre aux besoins croissants de la population ». Le Dr Sayeh a ainsi appelé à davantage de volontaires pour améliorer l’approvisionnement en sang et a mis en avant le rôle central des donneurs dans cette chaîne de solidarité.
Au cours de cette journée, des distinctions ont été remises aux donneurs de sang et aux membres de la FADS pour reconnaître leur engagement. Des représentants du ministère des Affaires religieuses ont également pris la parole pour mettre en avant la dimension éthique et spirituelle du don de sang, encourageant chacun à contribuer à cette noble cause pour le bien de la communauté.
De son côté, le ministère des Affaires religieuses a joué un rôle actif dans cette célébration en organisant une journée d’information à Dar El-Imam, à Alger. Le ministre, Youcef Belmehdi, a déclaré que « le don de sang représente un devoir religieux et national envers les malades ». Il a aussi insisté sur l’importance du rôle des mosquées et des imams dans la sensibilisation des citoyens à l’importance de la participation aux campagnes de don de sang. Dans le but de renforcer la prise de conscience au sein de la population, il a annoncé que le prêche du vendredi a été consacré à ce sujet,
La directrice générale de l’ANS a tenu à saluer l’accord de partenariat conclu avec le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, qui a permis, ces dernières années, d’organiser plusieurs campagnes de don de sang au niveau des mosquées, des écoles coraniques et des annexes du CCI, à travers l’ensemble du territoire national, soulignant que le nombre de poches de sang collectées grâce à ces campagnes s’est élevé à plus de 44 000 durant le dernier mois de ramadhan.
En parallèle, une campagne nationale de don de sang a été lancée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), en collaboration avec l’ANS et la FADS. Cette campagne, qui s’est déroulée sur trois jours, a pour objectif d’augmenter le nombre de poches de sang disponibles pour les hôpitaux publics.
Les responsables de la DGSN ont, à cette occasion, mis en exergue l’engagement des agents de police à participer à ces opérations de collecte, affirmant que tous les moyens matériels et humains ont été mobilisés pour garantir le succès de cette campagne. Des centres de prélèvement de sang conformes aux normes de sécurité ont été mis en place au sein des postes de police pour assurer la santé des donneurs.