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Nationale

Cafouillages devant les stations d’essences à travers le pays

Cafouillages devant les stations d’essences à travers le pays

Partie de Béjaïa et de quelques villes de l’Est, la pénurie de carburant s’installe désormais dans la durée à travers plusieurs régions. La crise s’est propagée ce week-end au Centre du pays touchant Alger et ses environs.

La quasi-totalité des stations ont été prises d’assaut hier par tous types d’engins roulants, Camions et transporteurs en tête. Si pour l’essence –le « super « et un peu moins le « sans plomb « – l’espoir d’en trouver quelque part était permis, le gasoil, épuisé tôt le matin, était quasi introuvable en milieu de journée dans la plupart des stations algéroises allant jusqu’à contraindre bus et véhicules poids lourd notamment à revoir leurs plans de charges, avec tout ce qui pourrait en découler comme perturbations dans l’approvisionnement en marchandises ou encore sur le transport des personnes.

Mal ou pas du tout informés, les Algériens « clients » de Naftal, n’ont d’autres alternatives que de s’emballer face aux rumeurs persistantes quant à la rareté sur le marché national de ces substances allant jusqu’à annoncer une future pénurie. N’étant pas dans les mœurs du « privilégié « Naftal, la communication est donc restée le grand absent dans cette confusion.

A Alger, la station du Carroubier, principal point de ravitaillement en carburant de la capitale, dont la capacité a pourtant était portée au double, était hier à sec de gasoil, et les véhicules roulant au sans plomb devaient presque « quémander « pour pouvoir s’approvisionner non sans avoir au préalable patienté trois voire quatre heures à faire la queue.

Ceci au moment où d’autres points de vente ont vu leur quota revu à la baisse à l’image de la station de Douera qui n’a reçu que la moitié de sa livraison habituelle, soit 14 000 litres au lieu des 30 000, nous dira, en substance, le pompiste. D’autres moins chanceux n’osant même plus espérer voir le camion-citerne de Naftal passer dans le coin, ont carrément opté pour la mise des clés sous le paillasson.

Plus à l’Est, à Constantine, plusieurs dizaines de véhicules n’avaient guère le choix que celui de recourir à une attente des heures durant devant les quelques stations encore en service éparpillées à travers la wilaya -une dizaine ont été contraintes de céder leur assiettes aux projets structurants de la future capitale de la culture arabe-.
Contacté, le directeur des mines de la capitale de l’Est incombe cette crise au mauvais temps qui s’est installé les deux dernières semaines sur les régions nord du pays notamment les villes portières.

Version moins explicite certes mais qui corrobore toutefois les informations relayées par les canaux officiels. La crise serait en effet due aux dernières intempéries qui auraient à en croire ces sources « rendu impossible l’accostage de navires cargos ».
Des navires en provenance des pays fournisseurs à l’image de la Russie, des Etats-Unis ou encore « de Libye » ceci pour le gasoil et d’Italie notamment pour l’essence.

Toutefois et selon des économistes, la crise politique en Libye ne serait pas étrangère à la situation, bien que l’on tente ici et là d’expliquer cette carence par le fait que Sonatrach qui s’était fixée comme objectif en 2015 le passage à la production in situ de la totalité des besoins sans cesse grandissant du marché national en carburant via ses trois raffineries d’Arzew, d’Alger à Sidi Arcen et de Skikda, n’arrive toujours pas à amorcer ce passage le moins que l’on puisse dire vital.

La reprise de la production locale tributaire de l’état des raffineries d’Arzew et de Skikda notamment, semble coincé à en croire les pannes à répétition constatées de temps en temps au niveau des ces stations vieillissantes nécessitant des entretiens et des rénovations permanentes. La demande croissante du parc automobile a fait qu’en 2013, l’Algérie a importé pour 3.5 milliards de dollars de carburant dont 2.24 milliards de gasoil et 1.2 milliards d’essence.

La Russie était le premier fournisseur avec près de 660 millions de dollars. Le parc automobile est en effet passé de 2.9 millions à 5.5 millions de véhicules entre 2000 et 2013. L’embellie financière de la dernière décennie a certes boosté le nombre de véhicules mais fallait-il penser à les maintenir en marche. Et, ce n’est certainement pas la chute du prix du pétrole qui viendra contredire cet amer constat.

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