Bruxelles opte pour ouvrir l’UE aux voyageurs vaccinés
A l’approche de la saison estivale, la Commission européenne tente de coordonner la reprise du tourisme: elle a recommandé lundi de permettre l’entrée dans l’UE aux voyageurs de pays tiers ayant reçu un vaccin anti-Covid autorisé au niveau européen ou provenant de pays où la situation épidémiologique est jugée bonne.
Les 27 États membres de l’UE autorisent actuellement les ressortissants de sept pays, parmi lesquels l’Australie et Singapour, à entrer sur le territoire pour des motifs jugés non essentiels.
La Commission a proposé d’élargir la liste en autorisant les voyageurs en provenance de pays ne présentant pas plus de 100 cas de Covid-19 pour 100.000 habitants sur une période de 14 jours, contre 25 pour 100.000 actuellement.
«La Commission propose d’autoriser l’entrée dans l’UE pour des raisons non essentielles non seulement à toutes les personnes provenant de pays avec une bonne situation épidémiologique mais aussi à toutes les personnes ayant reçu la dernière dose recommandée d’un vaccin autorisé par l’UE», déclare l’exécutif bruxellois dans un communiqué.
«Cela pourrait être élargi aux vaccins ayant achevé la procédure d’enregistrement de l’OMS pour une utilisation en urgence. En outre, la Commission propose de relever (…) le seuil relatif au nombre de nouveaux cas de Covid-19 utilisé pour établir une liste de pays à partir desquels tous les voyages devraient être autorisés», a-t-elle ajouté, en précisant que la liste devrait s’allonger.
Pour limiter le risque d’importation de nouveaux variants, la Commission a également proposé d’introduire un mécanisme d’urgence permettant la mise en place rapide de restrictions pour les pays où la situation sanitaire se détériorerait fortement.
Les pays membres de l’UE, dont l’accord est indispensable à une mise en application, doivent commencer à examiner la proposition mardi.
La Commission a déclaré que la réciprocité devrait être prise en compte dans la décision d’autoriser les voyages d’agrément en provenance de pays extérieurs au bloc.
Le seuil de contaminations nouvellement proposé ne permettrait pas aux citoyens américains de venir librement mais inclurait les ressortissants britanniques et russes notamment, selon les dernières données épidémiologiques.