Bras de fer entre les directeurs des lycées et la direction de l’éducation de Constantine
Le bras de fer autour d’une décision « abusive » est amorcé entre les directeurs des lycées et la direction de l’Education de Constantine.
Les premiers s’insurgent contre la mutation d’un des leurs, le directeur du lycée El Houria en l’occurrence, qu’ils qualifient d’abusive et illégale, et, le second campe sur sa décision prise sur la base un rapport d’une commission ministérielle et une proposition de la direction centrale des personnels.
Le directeur du lycée El Houria, à quelques mois d’un départ à la retraite, a été mis à l‘écart il y a quelques semaines du poste qu’il occupait à la tête du mythique lycée pour des « fautes professionnelles ». En fin de semaine dernière il a été prié de rejoindre son nouveau poste au lycée Abane Ramdane dans la commune de Ain Abid située à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Constantine. Une décision qualifiée « d’abusive et d’immorale » par ses confrères.
Dans un communiqué signé par le responsable de la représentation de wilaya du Conseil national autonome des directeurs de lycées (CNADL), les chefs des établissements secondaires préviennent qu’ils mettraient à exécution au moins deux décisions si aucune mesure n’est prise par la tutelle pour mettre fin au « diktat » du représentant local du département d’Abdelhakim Balabed.
Primo, le boycott administratif de tous les travaux en relation avec la tutelle à compter du dimanche 19 février, secundo, il sera procédé à la remise à la tutelle des cachets et sceaux dans une date à communiquer ultérieurement, lit-on sur la missive, distribuée en marge d’un sit-in observé devant le siège de la direction de l’éducation sis au Coudiat.
Selon le coordinateur de wilaya du syndicat, Zouaoui Fayçal, la décision est illégale puisqu’elle a été prise sans qu’elle ne passe, comme le stipule la loi, par la commission paritaire. « Si ce responsable (le directeur d’El Houria) est accusé de fautes professionnelles, c’est à une commission de discipline de trancher sur son cas, ce qui ajoute-il, n’a pas été le cas comme le stipule dans son article 158 l’ordonnance du président 0603, qui accorde, en cas de sanctions de 3ème et 4ème degré, la commission de discipline de trancher ».
Le responsable de la représentation syndicale précise en outre que la direction centrale des personnels ne peut prendre de décisions définitives mais a seulement la possibilité de proposer la mutation, alors que le directeur de l’éducation est tenu de les soumettre à la commission paritaire, ce qu’il n’a pas fait.