Brahimi, Ouyahia ou Sellah pour succeder à Bouteflika?
Le successeur d’Abdelaziz Bouteflika sera connu en 2016. C’est du moins ce que croit savoir l’agence Stratfor, une agence américaine de renseignement.
Basée à Austin au Texas, Etats-Unis, Stratfor est une agence privée fondée en 1996. Elle réalise des rapports de renseignement pour informer ses clients secrets des dessous des évolutions de la situation sécuritaire et politique dans le monde.
Le onze juin dernier, Stratfor a rendu public un long rapport sur la situation en Algérie. Dans ce rapport, Stratfor annonce un probable départ d’Abdelaziz Bouteflika du pouvoir au cours de l’année 2016. L’Algérie devrait connaître le successeur de celui qui a dirigé le pays pendant quatre mandats successifs au cours de cette même année 2016.
D’après les informations de Stratfor, les conciliabules pour préparer la succession de Bouteflika commenceront dès le Ramadhan 2015.
La succession de Bouteflika se jouera entre Lakhdar Brahimi, Abdelmalek Sellal ou Ahmed Ouyahia, souligne encore Stratfor.
Cependant, la succession de Bouteflika ne garantira nullement à l’Algérie une prospérité économique ou une stabilité politique. L’Algérie demeurera confrontée aux défis que lui imposent la chute continue des prix du pétrole et les retards de son économie rentière après le départ, ou la disparition, de Bouteflika, met en garde Stratfor dans son rapport.
Mais au-delà de sa propre formation politique, Ahmed Ouyahia est privilégié par des personnages généralement très influents ou bien informés, comme l’ancien officier du Service du renseignement algérien, à la retraite, Mohamed Khelfaoui. Ce dernier, dans une analyse reprise et diffusée par le site Internet de la Chaîne d’information américaine CNN, a fait savoir que Ouyahia est le mieux placé pour diriger une période de transition après le départ ou la disparition de Bouteflika.
Pour les observateurs avertis, le retour surprenant d’Ahmed Ouyahia à la tête du RND est le signe prouvant que la succession de Bouteflika se préparerait à travers une période de transition, notamment dans ce contexte géopolitique très hostile marqué par la chute brutale des prix du pétrole et la montée de nombreux périls dans le voisinage immédiat du pays.
On avancerait que Abdelkader Bensalah, Président du Conseil de la Nation, assurera un intérim de 60 jours, pendant lesquels il sera appelé à assurer la charge de Chef de l’Etat avant que des élections présidentielles ne soient organisées. Des élections présidentielles auxquelles Ahmed Ouyahia sera vraisemblablement dans la posture de favori, selon les observateurs.