Brahim Guendouzi, économiste, à propos de l’adhésion aux BRICS : Des conditions d’accès précises devront être définies

L’élargissement du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sera tranché le mois d’août prochain lors du Sommet qui réunira les chefs d’Etat des pays membres. L’occasion serait, pour ces pays, de définir des critères « plus précis » pour accepter l’adhésion de nouveaux membres au groupe, qui enregistre une vague de candidatures sans précédent, dont l’Algérie qui entretient de bonnes et traditionnelles relations économiques, politiques et historiques avec la plupart des pays des BRICS.

Les BRICS sont très convoités. 19 pays veulent faire partis de ce groupe, dont 13 ont présenté des demandes officielles d’adhésion et six autres l’ont fait de manière informelle, selon les précisions de l’ambassadeur sud-africain au sein des BRICS, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères des cinq pays (les 2 et 3 juin passé). Une réunion intermédiaire, en préparation de la réunion des Chefs d’Etat, prévue pour le mois d’août prochain.

Un grand intérêt est exprimé  et de nombreuses demandes d’adhésion sont déposées. La raison pour laquelle la question du comment et des conditions d’accès aux BRICS se pose. Interrogé sur cette question, le professeur d’économie et de commerce, Brahim Guendouzi a affirmé que des conditions d’accès seront probablement discutées lors du Sommet du mois d’août qui va regrouper les chefs d’Etat de ces pays, d’autant qu’un nombre inédit de demandes d’adhésion est enregistré.

« Jusqu’à une date récente, il n y a pas de conditions d’accès définies à ce groupe, car il fonctionnait depuis sa création par consensus interne », a affirmé M. Guendouzi, lequel a signalé l’enregistrement sans précédent des demandes d’adhésion aux BRICS, cette année. « Il va y avoir  probablement discussion sur ce point-là et peut être ça  va nécessiter  la définition des critères, d’autant qu’ils sont nombreux les pays, différents des uns et des autres, qui veulent rejoindre de groupe », a-t-il précisé.

Selon lui, les pays des BRICS vont essayer de trouver un consensus et définir des critères plus précis auxquels doivent répondre les futurs candidats. Un statut d’observateur peut être accordé à certains pays dans l’attente des critères plus précis pour permettre l’acceptation de tel ou de tel pays dans le Club des cinq.  

« Je pense que ces pays ne voudraient pas, en raison des adhésions nouvelles, se créer des problèmes. Donc ils vont harmoniser l’adhésion pour qu’ils soient dans la même logique, comme ils l’ont fait jusqu’à aujourd’hui », a expliqué ce professeur d’économie. Pour ce qui est de l’Algérie, qui selon les experts, se rapproche de plus en plus de l’intégration des BRICS eu égard, notamment au soutien de sa candidature par trois pays, M. Guendouzi a mis en avant les bonnes et traditionnelles relations économiques, politiques et historiques avec la plupart de ces pays. « Nous sommes des partenaires commerciaux depuis de longues années », a-t-il souligné, signalant un soutien exprimé de sa candidature par trois pays.

De bonnes perspectives économiques sont annoncées avec l’intégration des BRICS. Il a, en effet, avancé un partenariat « plus dynamique » entre ces pays, notant que les règles du jeu seront acceptées de part et d’autre. « Les investisseurs  des pays des BRICS seront les bienvenus en Algérie et vice versa », a indiqué M. Guendouzi, lequel a en outre avancé l’augmentation des échanges bilatéraux et des projets en communs, en sus des financements. «  Les BRICS ont créé une banque de développement qui peut contribuer dans le financement de projets structurants », a-t-il soutenu.