Bouteflika réitère le soutien indéfectible de l’Algérie

Le président Bouteflika a réitéré hier, à l’occasion du 41e anniversaire de la création de la RASD, le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause sahraouie et sa volonté de poursuivre ses efforts pour l’organisation d’un référendum libre et régulier.
« Je tiens à vous réitérer le soutien indéfectible de l’Algérie à votre cause et à vous réaffirmer sa volonté de poursuivre ses efforts laborieux pour l’organisation d’un référendum libre et régulier permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination sous l’égide des Nations unies, en application des décisions du Conseil de sécurité », a écrit le président Bouteflika.
Pour le chef de l’Etat, le 27 février 1976, jour de la proclamation de l’Etat sahraoui à Bir Lahlou (territoires libérés), est une étape historique importante dans la lutte du peuple sahraoui pour le recouvrement de ses terres et de sa souveraineté.
« Je suis convaincu que le peuple sahraoui frère poursuivra sa lutte pour le recouvrement de ses droits légitimes conformément à la légalité internationale », ajoutant que la communauté internationale « doit assumer ses responsabilités et accélérer le règlement de la question sahraouie » sous l’égide des Nations unies, pour permettre au peuple sahraoui d’exercer « son droit à l’autodétermination ».
Une détermination et une constance que n’a de cesse souligné le président sahraoui, Brahim Ghali, en déclarant que « rien n’entamera la détermination du peuple sahraoui de poursuivre sa bataille sacrée et juste pour le recouvrement de ses droits légitimes à la liberté et l’indépendance ».
Et d’ajouter à ce propos : « Il n’y a pas d’avenir ni d’existence pour les Sahraouis » en dehors de leur patrie libre et indépendante, un Etat sahraoui souverain sur la totalité de son territoire national.
Le Maroc se retire de Guerguerat
Au lendemain de l’interdiction faite aux camionneurs marocains qui refusaient le sceau de la RASD sur leurs documents de douanes, les Sahraouis laissent entendre qu’ils pourraient prendre d’autres mesures pour exercer leur autorité sur un territoire qu’ils considèrent comme le leur.
Chargé de la Défense de la RASD, Abdallah Al-Bellal n’a même pas exclu la fermeture du passage vers la Mauritanie, lors d’une interview avec le site mauritanien « Masara ».
Le 14 août 2016, des hommes du génie civil marocain, escortés par des gendarmes, ont traversé Guerguerat pour goudronner en zone tampon la piste de moins de cinq kilomètres qui sépare le rempart marocain de la douane mauritanienne. Cette énième provocation marocaine a fait réagir le Polisario qui a pris l’initiative d’envoyer à son tour une troupe militaire pour bloquer l’avancée marocaine.
Selon un communiqué de son ministère des AE, le royaume du Maroc devait procéder, dès hier à un retrait unilatéral de la zone « Le royaume du Maroc prend note avec intérêt de la déclaration, rendue publique le samedi 25 février 2017 par le porte-parole du SG de l’Organisation des Nations unies, concernant la situation grave dans la zone de Guerguerat au Sahara occidental. Le Maroc enregistre les recommandations et les appréciations du SG, qui sont conformes à la légalité internationale », souligne le communiqué.
Cette déclaration intervient à la suite de l’entretien téléphonique du roi Mohammed VI avec Antonio Guterres, SG de l’ONU, le 24 février courant, ajoute le communiqué. Ruse diplomatique ou recul tactique ? Après avoir essuyé un cuisant échec dans sa quête de légitimer son occupation au Sahara occidental, le Maroc vient une fois de plus d’enregistrer une autre défaite importante.
Son allié le plus sûr en Europe, l’Espagne, vient de lui signifier que les produits provenant des territoires occupés ne seront plus acceptés. Cette décision des autorités espagnoles vient de battre en brèche le « partenariat exemplaire entre le Maroc et l’Union européenne », que le royaume du Maroc vante à tout va.
De même qu’il aura du mal à convaincre à l’avenir les 27 pays de l’UE de la marocanité des produits agricoles issus du Sahara occidental. Alfonso Dastis, le ministre espagnol des Affaires étrangères, a dans une interview accordée à la radio Cero, refusé de reconnaître que les exportations de Rabat issues du Sahara occidental sont belle et bien marocaines. « Il y aura une réponse à cette question.
Pour le moment nous n’avons pas cette réponse mais on l’aura », a-t-il répondu à une question se rapportant à ce sujet. Il évite, ainsi, d’être en contradiction avec le verdict de la Cour de justice de l’Union européenne du 21 décembre, qui n’a pas reconnu la souveraineté marocaine sur la province. Cette position de Dastis est la même qu’il a réitérée, le 12 février dernier à Rabat, devant les responsables marocains.
Pour rappel, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), en date du 21 décembre 2016, énonce que les accords de partenariat et de libre-échange conclus entre l’UE et le Maroc ne s’appliquaient pas au Sahara occidental qui n’est pas une partie du Maroc.
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