Blida : Débat sur la prévention de la traite des êtres humains
“Renforcer la volonté de lutter contre la traite des êtres humains’’, tel était le thème d’une journée d’étude régionale, organisée par la Cour de justice de Blida, et englobant les Cours de Blida, d’Alger, de Boumerdès, de Médea et d’Ain Defla.
Lors de cette conférence, des spécialistes ont confirmé que la loi n° 23-04 du 7 mai 2023 sur la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains a renforcé la coopération institutionnelle et internationale dans la lutte contre ce crime en tant que crime transnational. Cette loi prévoit une protection pour les victimes et des moyens d’aider et de prendre soin d’elles.
Dans ce contexte, le procureur général près la Cour de Blida, Abdelmadjid Djebari, a indiqué que la loi 23-04 est venue adapter les textes juridiques à la Constitution et aux différents traités internationaux, lutter contre la criminalité sous toutes ses formes et enrichir le système législatif avec des textes dissuasifs conformes aux lois de la communauté internationale, en particulier pour les crimes transnationaux organisés.
Pour ce magistrat, ce crime est une violation des droits de l’homme et constitue une menace pour la sécurité et la stabilité de l’État. Le Procureur de la République a ajouté que le législateur algérien a promulgué la loi n° 23-04 du 7 mai 2023 sur la traite des êtres humains et la lutte, qui porte sur la politique d’incrimination et de répression et renforce la coopération institutionnelle et internationale et les méthodes de protection, d’assistance et de prise en charge des victimes.
En termes d’assistance et de protection des victimes, M.Djebari a expliqué que cette loi prévoit que l’Etat veille sur les victimes de la traite des êtres humains, leur apporte une assistance et des soins psychologiques, sanitaires, sociaux et juridiques, facilite leur réinsertion dans la société, prend en charge des victimes dans les structures publiques de santé et facilite le recours des victimes à la justice.
Dans le même contexte, Ahlam Hama, sous-directrice de la justice pénale au ministère de la Justice, a expliqué dans son intervention intitulée «Le cadre juridique national de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains» que certaines classifications internationales ne reflètent pas les efforts de l’État algérien dans la lutte contre le crime de traite des êtres humains.
En effet, l’Algérie est devenue une destination en raison des conditions de vie et des crises vécues par certains pays africains, et ces conditions pourraient constituer un terreau fertile pour l’émergence de ces crimes, y compris celui de traite des êtres humains.
D’autre part, l’expert en sécurité Ahmed Mizab a expliqué que le crime de traite des êtres humains est le troisième commerce illégal au monde après le trafic d’armes et de drogue et son lien avec le crime organisé qui transcende les frontières internationales. Il constitue également l’un des principaux défis sécuritaires, indiquant que la loi 23-04 comprend trois dimensions fondamentales de valeur ajoutée, qui sont les dimensions préventive, stratégique, et la coordination et la coopération internationales.
Allez à la page entière pour voir et envoyer le formulaire.