Plus de 200 personnes décédées par noyade depuis le début de l’été

Il ne se passe pas un jour sans que les services de la Protection civile fassent état de nouvelles noyades. Le nombre de décès par noyade est passé à plus de 200 cas depuis le début de la saison estivale le premier juin. C’est ce qui ressort du bilan de la Protection civile.

Six nouveaux corps ont été repêchés sans vie ce lundi, tandis que les recherches se poursuivaient toujours pour retrouver d’autres noyés portés disparus. Au cours des seules dernières 24 heures, les équipes du dispositif de surveillance mis en place par la Protection civile ont pu sauver pas moins de 834 personnes d’une mort certaine, selon la Protection civile. Pas moins de 29 459 personnes ayant failli perdre la vie ont été sauvées in extremis depuis le début de l’été. Un lourd bilan qui prédit une saison estivale plus dramatique que celle de l’année dernière, qui a enregistré 264 décès par noyade.

Dans le cadre de la préparation et du suivi de la saison estivale, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, a émis, avant-hier, des directives pour renforcer la présence des services de la Protection civile sur les plages et inciter les services de sécurité à intensifier les patrouilles sur les plages interdites afin de dissuader les baigneurs et de les sensibiliser aux dangers des noyades. 

Le ministère de l’Intérieur a aussi souligné l’importance de la sensibilisation continue et de l’éducation des citoyens, ainsi que le respect des règles de sécurité par tous les secteurs de la société.

 Appel à respecter les consignes de sécurité

Selon la Protection civile, l’analyse des statistiques des cinq dernières années indique que la principale cause des noyades est la baignade dans des plages interdites ou en dehors des heures de surveillance et le non-respect des recommandations de sécurité.

Afin d’éviter ces bilans lourds, la Direction générale de la Protection civile a lancé une campagne de prévention et de sensibilisation sur les risques liés à la saison estivale notamment les dangers de la mer et la baignade depuis le 7 mai dernier, à travers tout le territoire national.  Ceci afin d’inculquer aux citoyens la culture de la prévention du risque de noyade et d’accidents en particulier au niveau des plages interdites et des plans d’eau.

La Protection civile souligne à ce sujet que « malgré tous les moyens déployés, la conscience citoyenne reste la mieux indiquée, car savoir nager n’est pas un gage de sécurité ». Elle relance ainsi son appel aux citoyens en particuliers les parents, sur le respect strict des conseils de sécurité.  Les consignes à suivre sont l’interdiction de la fréquentation des plages interdites, le respect des horaires de surveillance et de ne pas s’éloigner de la zone de baignade autorisée. 

Il s’agit aussi de respecter les fanions de signalisation de l’état de la mer et de ne pas se baigner après une longue exposition aux rayons de soleil et juste après les repas. Les parents sont appelés  à surveiller attentivement leurs enfants, surtout ceux en bas âge dotés de jouets et engins nautiques à l’exemple de matelas gonflable. Les parents doivent également sensibiliser leurs enfants, à ne pas fréquenter et ne pas se baigner dans les réserves d’eau, tels que  les barrages,  les mares d’eau, les retenues collinaires, les bassins d’eau, les lacs artificiels et les oueds.

En cas d’incident, la Protection civile invite les citoyens à appeler les secours aux numéros 1021 ou le14 en précisant la nature de l’incident et l’adresse exacte.

Pour rappel, un dispositif opérationnel destiné à la surveillance des plages autorisées à la baignade a été mis en place par la Direction générale de la Protection civile depuis le17 juin dernier et se poursuivra jusqu’au au 30 septembre de 9h00 à 19h00. Pour l’année 2023, sur les 616 plages que compte le littoral algérien, 437 ont été autorisées à la baignade et 179 interdites pour diverses causes. La Direction générale a procédé à la mobilisation de 10.736 agents professionnels et saisonniers pour le dispositif de surveillance des plages autorisées à la baignade.