La numérisation pour gérer les biens de l’Algérie à l’étranger
La numérisation de l’inventaire des biens immobiliers relevant du domaine de l’Etat qui se trouvent à l’étranger et le suivi de leur situation a été au centre de l’accord sur l’échange d’informations et de données signé, à Alger, entre le ministère des Finances et le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
Cet accord vise une coopération effective et une coordination continue entre les deux ministères, pour l’inventaire et le suivi de la situation des biens immobiliers relevant du domaine de l’Etat à l’étranger et cela à travers l’application numérique « Patrimoine DZ ».
L’accord a été signé par le Directeur général (DG) de la Direction générale du Domaine national au ministère des Finances, Abderrahmane Kheddi, et le Directeur général de la Direction générale des ressources au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Mohamed Cherif Kourta La cérémonie de signature s’est déroulée sous la supervision du ministre des Finances, Laaziz Faid, et du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf.
Faid a affirmé que cet accord intervient « en concrétisation des engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatifs à la numérisation de l’Administration publique et du secteur des Finances » afin de « créer une nouvelle dynamique de coopération et d’échange d’informations entre les différents départements ministériels pour garantir une gestion efficiente du service public et la promotion des prestations fournies ».
Il a précisé que cette application contient une base de données sécurisée regroupant toutes les données des biens immobiliers de l’Etat à l’étranger. Elle a été conçue sur la base d’un fichier créé au niveau de la Direction générale des Domaines au titre de ces biens. L’application « Patrimoine Dz » vise à dématérialiser l’opération de gestion classique, à travers un nouveau mode numérique qui permettra de créer des cartes numériques pour chaque bien immobilier. Ces cartes seront conservées dans une base de données conçue à des fins de consultation, de localisation, d’inventaire et d’actualisation de la valeur commerciale.
Faid a assuré que l’accès à l’application sera strictement sécurisé et limité à un nombre restreint d’utilisateurs habilités. Des protocoles rigoureux seront mis en place pour garantir la confidentialité des données et prévenir tout risque de piratage ou d’utilisation frauduleuse a affirmé le ministre.
Il a ajouté que la collaboration étroite entre les différents ministères impliqués sera également un élément essentiel du succès de ce projet. Des réunions régulières et des échanges d’informations seront organisés pour garantir une coordination optimale et une gestion transparente des biens de l’Etat à l’étranger. M. Faid a assuré que son département œuvrera à signer des contrats de coopération et d’échange d’informations avec d’autres secteurs ministériels, notamment ceux ayant trait à l’immobilier, dans le but de créer une base de données nationale comprenant toutes les informations et données liées aux aspects de l’immobilier. Cette base de données sera utilisée comme référence par les autorités publiques dans la prise de décisions dans le domaine du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique(BTPH), de l’aménagement et de la reconstruction.
Renforcer la transparence
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères a qualifié cette opération « d’étape importante et décisive vers l’exploitation de la technologie au service de l’intérêt général ». Il a ainsi estimé que cela contribuerait a à assurer une gestion responsable des ressources financières et matérielles. Pour sa part, Attaf a affirmé que cette opération se veut également le début d’une nouvelle ère de transparence et d’efficacité, du fait qu’elle permet de recenser et de contrôler de manière minutieuse les biens de l’Etat et réduit les dégâts et les périls de la gestion conventionnelle.
L’opération d’inventorier des biens de l’Etat à l’étranger concerne trois catégories principales. La première englobe les sièges des missions diplomatiques et consulaires algériennes à l’étranger. La deuxième concerne les édifices des établissements éducatifs et des centres culturels et médiatiques algériens à l’étranger. Quant à la troisième, elle concerne les sièges des amicales des Algériens en Europe anciennement, des édifices de nombre de sociétés nationales qui activaient par le passé à l’étranger, en sus des sièges et des édifices acquis par le Front de libération nationale (FLN), ensuite par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à l’ère de la Révolution algérienne.
Evoquant le projet inclusif de numérisation, le ministre des affaires étrangère a affirmé qu’ « il contribuera à éradiquer les vieilles pratiques qui ont depuis toujours nuit à l’efficience et à l’efficacité de gestion du service public et dont le citoyen a toujours pâtit ». Ce projet opérera, selon lui, « un énorme saut qualitatif ». L’objectif final étant de mettre le service public au diapason des exigences modernes et d’offrir un meilleur service aux citoyens.