Covid-19: Le variant indien, une redoutable menace
L’Algérie enregistre la circulation de deux variants du coronavirus, le britannique et le nigérian. Le variant indien peut cependant constituer une menace pour le pays, qui enregistre une recrudescence des cas de contamination.
Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Fawzi Derrar, a affirmé que les indicateurs épidémiologiques actuels sont alarmants et que l’apparition d’une troisième vague est possible. Il a ainsi mis en garde contre une augmentation possible des cas d’atteinte par le virus originel mais aussi par les variants qui sont «une épidémie dans l’épidémie», soulignant l’importance de la prévention.
Concernant les variants, le directeur général de l’IPA a affirmé que seuls les variants britannique et nigérian circulent en Algérie, relevant au sujet du variant indien de faibles données, d’autant que les producteurs de vaccins œuvrent à adapter leurs produits au virus originel et aux variants.
Le variant indien constitue justement une réelle menace. Des spécialistes s’inquiètent de l’émergence du variant indien en Algérie. C’est le cas du Dr Yahia Abdelmoumène Mekki, qui affirme que celui-ci peut s’avérer plus dangereux et constitue donc «la menace la plus dangereuse pour nous».
Dans une déclaration à un site d’information, le spécialiste et expert en virologie au CHU de Lyon estime que l’Algérie est menacée par des souches, la plus dangereuse étant la souche indienne. Le variant indien (B.1.617), responsable de près de 10% des contaminations à la Covid-19 en Inde, est porteur d’une double mutation qui entraînerait une plus grande résistance aux vaccins et une contagiosité élevée.
Ce variant suscite une grande inquiétude, d’autant qu’il semble plus contagieux que les autres souches. Détecté dans plusieurs pays du monde à l’instar de la Belgique, le variant entraînerait cependant les symptômes typiques de la Covid-19. Il pourrait aussi être résistant aux vaccins anti-Covid. Chose qui, pour le moment, n’est pas prouvée.
La prévention reste donc le seul moyen d’empêcher l’arrivée et la propagation de ce variant qui inquiète beaucoup les pays. «Le citoyen doit se rendre compte que le virus est mondial, et le relâchement a entraîné le retour de la vague en Amérique, en Europe et dans le reste du monde», a signalé le Dr Mekki, appelant le gouvernement à soumettre les travailleurs indiens dans le secteur de l’énergie et des mines à un examen et à une mise en quarantaine.
Il a également exigé la vaccination de ces derniers. «Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible. La négligence peut nous ramener au point zéro», a-t-il indiqué, affirmant que l’Algérie «n’est pas encore entrée dans la troisième vague de la pandémie, mais la hausse des infections est préoccupante».
«Nous devons sensibiliser davantage la population contre ce virus et nous préparer davantage au niveau des hôpitaux», a précisé le spécialiste, lequel affirme que la vaccination est très utile malgré la mutation du virus.