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Energies

Le pétrole au plus haut depuis deux mois

Les prix du pétrole ont enregistré une légère hausse, affichant leur plus haut niveau depuis deux mois. Néanmoins, les inquiétudes persistantes concernant l’affaiblissement de la demande ralentissent la hausse des prix malgré les annonces de réduction de l’offre de certains pays, à l’instar de la Russie, de l’Arabie saoudite et de l’Algérie.

Le prix du pétrole a, en effet, affiché une hausse le vendredi à la clôture des cours. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a grimpé de 2,54% à 78,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, a gagné 2,86% à 73,86 dollars.

Le marché pétrolier reste cependant préoccupé par les réductions persistantes de l’offre, ce qui fait monter quelque peu les cours. L’annonce de baisse de l’offre faite la semaine dernière, par deux importants producteurs de brut, à savoir l’Arabie saoudite et la Russie, a fait son effet. Selon les experts, les cours ont grimpé ces derniers temps en réponse à l’extension des coupes de production par l’Arabie saoudite, tandis qu’une baisse des exportations russes est observée.

L’Algérie avait de son côté annoncé, en appui à aux réductions supplémentaires de l’Arabie Saoudite et de la Russie, fait état d’une réduction additionnelle de sa production de pétrole de 20 000 barils par jour durant le mois d’août. L’objectif étant de soutenir l’équilibre des marchés pétroliers.

« Cela intervient en même temps qu’une diminution continue des stocks américains de pétrole », a souligné l’analyste Andy Lipow de Lipow Oil Associates, alors que les réserves commerciales de brut aux États-Unis ont décru de 1,5 million de barils la semaine dernière après -9,6 millions de barils la semaine d’avant.

Face à ce qui apparaît comme un déficit de l’offre, de nombreux indicateurs économiques alimentent en même temps les craintes persistantes d’un affaiblissement de la demande, notamment en Chine.

Dans ce pays, l’activité dans les services a progressé en juin mais à l’un des rythmes les plus faibles de l’année, dernier signe d’essoufflement de la reprise post-Covid dans le pays, selon les analystes.

Demande mondiale pour 2024 : l’Opep contredit l’AIE

Néanmoins, contrairement aux prévisions pessimistes quant au ralentissement de la croissance de la demande avancées ici et là, la demande mondiale de pétrole devrait connaître une augmentation l’année prochaine. C’est du moins les prévisions de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP) qui devrait publier ces perspectives la semaine prochaine dans son rapport mensuel.

Des sources proches du l’OPEP ont en effet fait savoir que l’Organisation va probablement maintenir sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour l’année prochaine.

L’Organisation devrait tabler sur une croissance moindre en 2024 qu’en 2023 de 2,35 millions de barils par jour (bpj), soit 2,4%. Ce taux resterait bien supérieur à la moyenne annuelle de la dernière décennie, à l’exception des années Covid, et supérieur aux prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui prévoit un ralentissement important de la croissance de la demande en 2024, à 860 000 bpj.

Selon l’Opep, même si la croissance de la demande était susceptible de faiblir, le ralentissement ne serait pas aussi profond que redouté par l’AIE.

Des hauts fonctionnaires des pays de l’Opep, tels qu’Amin Nasser, directeur général de Saudi Aramco, ont en effet exprimé leur optimisme sur les perspectives de demande, malgré les obstacles économiques, signalant la croissance dans plusieurs pays, à l’instar de la Chine et de l’Inde.

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