Benyounes accuse l’opposition bien avant l’heure

Le président du MPA, Amara Benyounes aurait, dit-on, des dons d’ubiquité. Connu déjà pour sa propension à dénoncer tout et n’importe quoi lorsqu’il était au RCD, ce champion de la rhétorique a une nouvelle fois sorti cette arme à double tranchant vendredi dernier à Guelma.
En effet, il a une nouvelle fois ciblé l’opposition qu’il accuse à l’avance à une « éventuelle fraude » à chaque rendez-vous électoral. Cette manière de faire est « une manière de justifier un échec politique et remettre en question les élections », dit-il sans grande conviction. « Le refrain d’une éventuelle fraude électorale revient à chaque échéance », avertissant que cela est en mesure « de répandre l’inquiétude et la méfiance parmi les citoyens ». Ensuite Benyounès s’est interrogé comment « de pareils propos peuvent être tenus par des partis politiques qui participent chaque fois aux élections ». Il a estimé que si chaque parti se mobilise pour surveiller les urnes, est présent dans tous les bureaux de vote et obtient les procès-verbaux de dépouillement comme le stipule la loi, « il serait impossible d’évoquer une quelconque forme de fraude », signalant que les voix qui font la promotion d’une éventuelle fraude le font « pour justifier la faiblesse et l’incapacité de surveiller les urnes ».
Le président du MSP Menasra a appelé les militants de sa formation à se mobiliser « intensivement » pour assurer la surveillance des urnes le jour des élections locales, affirmant que cette action constituerait « un obstacle à toute tentative de fraude ». Loin de ces considérations d’ordre électoralistes, leSG du RND, Ahmed Ouyahia, qui a décidé de sortir du bois après une semaine d’absence et craignant de voir son alter ego Ould Abbès occuper le devant de la scène, a plaidé pour des « réformes dans les Assemblées locales élues à travers la décentralisation pour mieux servir le citoyen et ses intérêts ». Ouyahia a estimé impératif de « corriger les choses » au niveau des Assemblées locales afin d’améliorer la gestion des affaires des collectivités locales.Mais il est resté muet sur cette question de réformes, comme il n’a pas précisé les choses qui devraient changer selon lui. Le SG du FLN, Djamel Ould Abbès a, lui, stoppé net sa campagne électorale pour aller représenter le président Bouteflika, à la 12e édition du Forum de Russie, qui a eu lieu hier à Moscou. A-t-il tout dit ou a-t-il été mis au placard ? Après une semaine de vérités et de contrevérités, Ould Abbès a pratiquement fait le tour de la question de la prochaine présidentielle de 2019. Il n’a pas hésité à envisager publiquement un cinquième mandat, en faisant remarquer que le prochain président sera « issu du FLN ».
Et dans la tête de Djamel OuldAbbès, l’heureux élu est bien sûr Abdelaziz Bouteflika, que le FLN « à la chance d’avoir à sa tête », tient-il à dire haut et fort. « Il n’y a que Dieu et le FLN qui savent qui sera le futur président ! » prévient-il encore. Cela précisément et au moment où Djamel OuldAbbès se trouve à Moscou, Ouyahia comble le vide. Fera-t-il lui aussi des annonces fracassantes ? Au moment où ces deux personnalités s’affrontent via la presse, Louisa Hanoune pose les vraies questions liées à la vie des citoyens et au rôle des P/APC. Ainsi elle suggère « l’effacement des dettes des communes et la restitution du patrimoine foncier et immobilier des communes » : « Nous militerons pour que la quote-part des impôts dus par les unités de production soit versée aux communes où elles se trouvent et que les fonds destinés à la solidarité communale soient réservés exclusivement au développement local », lit-on dans le programme du PT qui plaide aussi pour « la restitution du patrimoine foncier et immobilier des communes, détourné de sa vocation ou bradé ». Le PT exprime, par la même occasion, sa « disponibilité » à travailler avec les autres formations politiques au sein des communes. : « Minoritaires ou majoritaires, nous travaillerons dans l’unité, car seule compte pour nous l’obligation de soulager les souffrances des couches vulnérables », est-il indiqué. De plus, Hanoune considère que la loi de finances complémentaire 2015 a eu des effets négatifs sur la situation financière des communes en réduisant la valeur de la TAP, « entraînant le recul des recettes » des communes qui proviennent, pour la majorité d’entre elles, à 70% de cette taxe : « Cette baisse n’a pas eu en outre l’effet escompté, à savoir encourager ceux qui y sont assujettis, puisque le taux de recouvrement s’est limité à 10% », a souligné la responsable du PT.
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