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Nationale

Bensalah quitte la vie politique

Bensalah quitte la vie politique

Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, après une vingtaine d’années à la tête de la chambre haute du Parlement, fait part de son intention de quitter la vie politique.
C’est par le bais d’une lettre de démission officielle adressée ce samedi au président de la République que Bensalah a dévoilé sa volonté de partir « en retraite ».
En réaction à cette lettre, le président Abdelmadjid Tebboune a réitéré sa « gratitude pour votre loyauté au service de l’institution parlementaire, de l’Etat et du peuple. L’histoire retiendra inévitablement que vous avez toujours été l’homme de la situation ».
« En vous remerciant de m’informer en premier de votre décision, je tiens à vous réitérer ma profonde gratitude et la reconnaissance de la patrie pour votre dévouement et abnégation au service de l’institution parlementaire, de l’Etat algérien et de notre peuple. L’histoire retiendra, incontestablement, que vous n’avez eu de cesse d’être l’homme de la situation à chaque fois que le pays a fait appel à vous », dit le président.
Il faut dire que le président du Conseil de la nation, Bensalah, a dû prendre une telle décision après presque une année de pression qu’il a subie en assurant le poste de chef de l’Etat suite à la démission du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Une année de bouillonnement et d’instabilité politique qui devait être des plus éprouvantes pour une personne dont l’âge (78 ans) et l’état de santé en dégradation ne lui permettaient pas d’assurer une charge d’une telle envergure. De plus, il devait également subir toute la pression face au mouvement de contestation déclenché le 22 février 2019 et qui prenait de l’ampleur, à tel point qu’il est devenu lui-même l’une des cibles du hirak.
En effet, la gestion de la crise que traverse le pays n’a pas été une sinécure pour lui avec la succession d’évènements et la tournure qu’ont prise les choses et qui ont conduit le pays à une situation d’impasse.
Il devait ainsi jeter des ponts de dialogue national avec les différentes dynamiques de la société et surtout avec les « hirakistes » dans le souci de trouver une solution consensuelle à la crise politique. Un dialogue auquel il a appelé au lendemain de l’annulation prévisible de l’élection présidentielle du 4 juillet 2019, avec comme objectif d’aller à une conférence nationale devant regrouper sans exclusive toutes les couleurs politiques et toutes les obédiences idéologiques. Bensalah et dans le sillage de sa mission a reçu, le 25 juillet au siège de la présidence la République, le panel de Karim Younes qui a conduit le processus de médiation et de dialogue, violemment décrié et contesté par la rue.
Connu pour son caractère effacé et d’une nature réservée, l’homme a dû faire plus d’efforts et tenir bon jusqu’à la fin de sa mission dont l’objectif principal était la tenue d’une présidentielle comme solution idoine sans sortir du cadre constitutionnel.
Pour mémoire, Bensalah a été le président du Conseil national de transition (CNT) entre 1994 et 1997, structure créée suite à l’interruption du processus électoral de 1991.
Il a participé en 1997 à la création du Rassemblement national démocratique (RND),. Il en est devenu le secrétaire général à deux reprises entre sa création et 2015. Le RND ayant remporté les élections législatives de 1997, il accède à la présidence de l’Assemblée populaire nationale (APN), la chambre basse tout juste restaurée, dont il avait précédemment présidé la commission des Affaires étrangères. Il quitte sa fonction après la défaite de son parti aux législatives de 2002. Étant proche de Bouteflika, Bensalah a été désigné deuxième homme de l’Etat en juillet 2002 jusqu’à ce qu’il décide de sa propre volonté de quitter les arcanes du Parlement.



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