Benkirane tire à nouveau sur l'Algérie – Le Jeune Indépendant
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Nationale

Benkirane tire à nouveau sur l’Algérie

Benkirane tire à nouveau sur l’Algérie

Le Premier Ministre marocain Abdelilah Benkirane s’en prend à l’Algérie pour la second fois en quatre jours.

Après avoir abordé la question dans une interview accordée au quotidien saoudien Achark el Awsat, le voilà qui récidive avec des déclarations incendiaires à une agence de presse émiratie, Erem News. Pour le chef du gouvernement marocain, « les frères en Algérie ont peur de la contagion de l’ouverture ».

En clair, selon Benkirane, les partis d’obédience islamiste, le MSP et le FC de Menasra, tous deux membres de l’internationale islamiste comme ceux d’Ennahda en Tunisie et du PJD marocain, n’ont pas assez de courage ou de volonté pour provoquer une insurrection dans la foulée du printemps arabe. Benkirane ne souhaite ni plus ni moins qu’un soulèvement populaire pour emporter tout sur son passage. Pourquoi tente-t-il une réponse à une question qui concerne strictement les affaires internes du pays.

A-t-on vu un jour un responsable algérien s’exprimer sur les conflits internes du Maroc ? Pourtant, il lui suffisait simplement de décliner la question. Mais Benkirane a tenté le diable. Et ce n’est pas la première et la dernière fois qu’il fait dans la provocation.

La faute incombe aux responsables algériens qui ferment les yeux sur tous les dérapages des officiels marocains, comme ils l’ont fait lorsqu’un voyou a franchi l’ambassade algérienne et piétiné le drapeau algérien. La réaction timorée de l’Algérie a encouragé la récidive de l’autre côté des frontières.

Une diplomatie algérienne silencieuse devant les injures

La diplomatie algérienne a toujours refusé de s’embarquer dans une polémique avec son voisin de l’Ouest. Pourquoi cette attitude du gouvernement algérien ? Un début de réponse a été donné par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, lors de sa toute première conférence de presse à l’hôtel Aurassi en présence de Messahel, le ministre délégué.

Ce jour-là, une question a été posée par l’auteur de cet article au ministre concernant l’incident de l’ambassade algérienne à Rabat : « Pourquoi l’Algérie adopte-t-elle une position fébrile par rapport à cet incident diplomatique ? Il y a eu pourtant violation du territoire algérien et piétinement de l’emblème national ?

La réponse du ministre fut la suivante : « Je ne vois pas comment la position de l’Algérie, comme vous le dites, est frileuse. Au contraire, la presse nationale et tout le monde ont salué la position responsable de l’Algérie qui ne veut pas entrer dans une polémique stérile. »

Depuis pratiquement une décennie, le royaume ne cesse de manifester ouvertement son hostilité à l’égard de l’Algérie. La diplomatie algérienne semble frileuse face à cette ingérence et ces attaques répétées.

A chaque provocation, l’Algérie appelle son voisin à la retenue comme l’exige l’usage diplomatique. Jusqu’à quand devrons subir les insultes et autres insanités proférées par des hauts responsables qui ne respectent ni la bienséance ni les limites du vivre ensemble.

Le ministre des AE marocain Mezouar est allé même jusqu’à qualifier de « minable » les méthodes et les positions d’Alger dans le conflit du Sahara. Entre le discours et la pratique sur le terrain, il y a un grand décalage. Le timing de ces campagnes de dénigrement est toujours dicté par des considérations de diversion lorsque le dossier du Sahara occidental connaît une évolution jugée défavorable aux thèses marocaines. 

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