Benkhalfa écarte toute possibilité de mettre fin aux subventions

Il s’agirait sans doute de premières indications sur l’avant-projet de loi de finances pour 2016. Le ministre des Finances a écarté toute décision touchant aux subventions étatiques sur les produits de consommation de base, sur l’eau et le gaz, destinées aux ménages algériens. Selon Benkhalfa, ce serait exposer le pays aux dangers si cette option est prise maintenant.
« Le changement doit se faire d’une manière progressive. Il est impossible d’arrêter une échéance d’une année ou même de dix ans » a déclaré le premier argentier, ajoutant qu’il a défendu devant les experts du Fonds monétaire international cette « conviction », car ce sont « des acquis intouchables ».
Il s’agirait de déclarations officielles d’un haut responsable qui éclairent sur la « feuille de route » du gouvernement dans son plan de rigueur ou d’austérité.
C’est ainsi que les observateurs notent que le cabinet Sellal n’a pas pour ambition de dégraisser un peu les ménages, mais plutôt de chercher d’autres ressources financières.
Que le gouvernement ne touche pas aux subventions sur les produits de première nécessité, comme l’huile et le sucre, voire certains féculents, ou qu’il n’augmente pas les taux ou les prix sur la consommation du gaz de ville ou l’eau potable est en soi une bonne nouvelle qui dissipe les inquiétudes et les nombreuses appréhensions de la population.
Pour de nombreux observateurs, la montée au créneau de Benkhalfa et ses éclaircissements indiquent bien que le discours officiel est orienté vers un seul message l’Algérie n’est pas en crise économique. Le ministre des Finances est plus direct dans ses réponses aux journalistes, quand il affirme que des « pays ont ressenti fortement le choc avec la baisse des cours du pétrole. Ce n’est pas le cas de notre pays ».
Ainsi, selon ses assertions, le fort taux de croissance prévu par le gouvernement pour l’année 2016 ( 4,6%) en est une preuve, estimant au passage que l’Algérie dispose d’un potentiel important pour faire face à la chute des prix du baril.
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