Bendjama au Conseil de sécurité : «L’impératif d’un cessez-le-feu inconditionnel à Gaza»
Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, l’ambassadeur Amar Bendjama, a, à nouveau, mis l’accent sur l’« impératif d’un cessez-le-feu inconditionnel » dans l’enclave palestinienne Gaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis plus de 345 jours.
Bendjama qui intervenait, lundi soir, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur « la situation au Moyen-Orient y compris la question palestinienne » a également pointé la diminution significative de l’acheminement des aides humanitaires vers la bande de Gaza.
« Neuf mois après la mise en œuvre de la résolution 2 720 dont le but était de veiller à ce que l’assistance humanitaire puisse être acheminée sans arrêt à la population gazaouie qui meurt de faim, nous sommes confrontés à une réalité dérangeante », a-t-il déclaré, affirmant que le mécanisme mis en place, même si d’un point de vue opérationnel fonctionne, n’a pas produit les résultats attendus.
Bendjama qui a étayé son constat avec des données chiffrées a soutenu que cette diminution de l’aide humanitaire n’est pas due à « un problème logistique ». Il s’agit, a-t-il tenu à mettre en exergue, « d’une impasse politique, à chaque fois plus profonde et dont on n’arrive pas à sortir, causée par les autorités israéliennes ».
« Nous devons bien reconnaître que les efforts bien intentionnés qui étaient les nôtres pour faire face à une crise politique par des moyens purement humanitaires et logistiques, se sont avérés insuffisants », a-t-il opiné.
Dans ce contexte, M. Bendjama a souligné une fois de plus qu’un « cessez-le-feu à Gaza n’est pas simplement souhaitable (mais) un impératif et ce, sans conditions ». Revenant sur la « question très inquiétante » des six membres du personnel de UNRWA qui ont perdu la vie dans des frappes sionistes, Bendjama a estimé que « ceci n’est pas simplement condamnable, mais nous rappelle à quel point les normes internationales que nous travaillons depuis longtemps à construire sont en train de s’éroder de manière dangereuse ».
Concernant la campagne de vaccination contre la polio, Bendjama a précisé qu’elle avait atteint 560 000 des 625 000 enfants de Gaza, témoigne de ce qui est possible d’obtenir si on arrive à mobiliser la volonté politique nécessaire ».
Il a, à ce titre, insisté sur le fait que les projets de redressement rapide doivent bénéficier de la priorité pour éviter que les conditions de vie à Gaza ne se détériorent, notant que « si on peut prévenir la polio par la vaccination, d’autres maladies ne pourront peut-être pas être prévenus et que nous devons donc agir avant qu’il ne soit trop tard ».
Enfin, M. Bendjama a fait savoir que le chemin à suivre est difficile mais clair, soulignant que l’application de la résolution 2 720 suppose non seulement de mettre en place un cessez-le-feu, mais également de rétablir la stabilité à Ghaza et de mettre en œuvre un plan de reconstruction, un plan d’ensemble bien coordonné.
Il a notamment signalé que « la communauté internationale a une responsabilité très lourde et qu’il nous incombe de travailler d’arrache-pied pour favoriser l’avènement d’un cessez-le-feu et jeter les bases d’un avenir plus stable et plus prospère pour la région ».